Les transats et les parasols ne seront plus autorisés sur les plages publiques d’ici un an. La Beach Authority a déjà lancé un exercice d’élimination. C’est ce qu’a déclaré au Défi Plus le Dr Dhuneeroy Bissessur, ‘General Manager’ de la Beach Authority.
Publicité
Au fil des années, les opérateurs qui louent des transats et des parasols ont peu à peu envahi les plages publiques. Au grand dam des Mauriciens et des touristes qui déplorent cet « accaparement ». Pour y remédier, la Beach Authority songe à bannir pour de bon les transats et les parasols de toutes les plages publiques. « Il faut que le public et les touristes puissent profiter pleinement de nos plages. Bien que cette mesure ne soit pas pour tout de suite, l’idée est néanmoins là », indique le Dr Dhuneeroy Bissessur qui s’est donné une année pour aller de l’avant avec cette mesure. « Bien sûr, il y aura, au préalable, des consultations avec les parties concernées et tout se fera dans le respect des lois du pays », rassure-t-il.
Mais déjà, le nombre de transats et de parasols sur les plages publiques a considérablement diminué. Dans une réponse au Parlement en avril dernier, le ministre de l’Environnement, Alain Wong, avait déclaré qu’aucun nouveau permis pour ce type d’opérations n’a été délivré depuis janvier 2015. « Avec l’approbation de l’Attorney General, des mesures ont été prises pour réduire leur nombre sur les plages », avait-il ajouté.
Ce sont surtout les opérateurs exerçant sur les plages du Nord – Grand Bay, La Cuvette, Mon-Choisy, Pereybère et Trou-aux-Biches – qui sont concernés. Ainsi, de 284 transats et 136 parasols avant janvier 2015, ce chiffre est passé à 108 transats et 54 parasols. Ce qui représente une baisse d’environ 60 % tant pour les transats que les parasols. « Et si le besoin se fait sentir, nous réduirons davantage leur nombre à travers le pays. Les Enforcement Officers travaillent d’arrache-pied pour veiller à ce qu’il n’y ait aucun abus », souligne le Dr Bissessur.
Actuellement, l’on compte 20 opérateurs à travers le pays pour 394 transats et 186 parasols, contre 570 transats et 270 parasols avant janvier 2015. C’est à Flic-en-Flac que l’on recense le plus grand nombre d’opérateurs, soit six opérateurs pour 200 transats et 89 parasols, suivi de Mon-Choisy avec cinq opérateurs pour 58 transats et 29 parasols et de La Cuvette qui compte deux opérateurs pour un total de 20 transats et 10 parasols (voir tableau 1).
Tableau 1
|
Relogement des Beach Traders
Après les opérateurs de transats et de parasols, la Beach Authority compte se pencher sur le cas des marchands de nourriture sur les plages. Le but étant de tous les regrouper dans un seul endroit. « Ils sont aujourd’hui éparpillés un peu partout sur différentes plages. Ce qui constitue notamment un eye-sore. Nous comptons les reloger dans des structures qui seront aménagées par la Beach Authority », soutient le Dr Dhuneeroy Bissessur. Du coup, poursuit-il, ils seront tous regroupés sur un seul site, beaucoup plus propre, hygiénique, attrayant et doté de toutes les facilités nécessaires, telles que l’éclairage et l’eau. « Ces structures auront toutes la même architecture et seront de la même couleur pour que ce soit harmonieux.»
Ce projet fait partie du nouveau Beach Management Plan de la Beach Authority, qui vise à réaménager les six plages les plus fréquentées à Maurice, dont Mon-Choisy, Flic-en-Flac, Pereybère et Belle-Mare. Suivant un appel d’offres, un consultant a récemment été sélectionné pour travailler sur l’élaboration de ce Beach Management Plan – en consultation avec la Beach Authority et le ministère de l’Environnement – et la supervision des travaux. « Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur le réaménagement d’une seule plage et en fonction du financement, nous poursuivrons avec les autres plages », indique le General Manager de la Beach Authority.
Contraventions en hausse
Les Enforcement Officers de la Beach Authority ont dressé 897 contraventions de janvier à décembre 2015, contre 228 durant la période correspondante en 2011, soit presque quatre fois plus. C’est la catégorie Parking motor vehicles on public beach qui a enregistré le plus grand nombre de contraventions, soit 346. Suivi de Trading without licence et de breach of Beach Traders Licence avec 285 contraventions et 222 contraventions pour Driving and riding motor vehicles/autocycle (voir tableau 2).
Tableau 2
|
Pour que les Enforcement Officers soient encore plus efficaces sur le terrain, le Dr Bissessur souhaite qu’ils soient investis de pouvoirs plus étendus. « Actuellement, ils doivent être obligatoirement en présence d’un officier de la garde-côte ou de la police régulière pour qu’ils puissent verbaliser. Nous souhaitons changer cela. C’est pourquoi nous travaillons sur des amendements à apporter à la Beach Authority Act », précise-t-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !