Décès d’un couple Français en mer en 2015 : le skipper Rezeda écope de 140 heures de travaux communautaires

Dominique Antoine et Ewa Mikulska Baudron avaient été percutés par un bateau de plaisance dans le lagon à Belle-Mare, le 23 février 2015. Le couple n'a pas survécu à l’impact, jeudi 25 avril 2019, Louis Curtis Rezeda a écopé de 140 heures de travaux communautaires pour homicide involontaire par imprudence.

Louis Curtis Rezeda, âgé de 53 ans, domicilié à Belle-Mare, était poursuivi, devant la cour intermédiaire, pour homicide involontaire par imprudence. Il était reproché au skipper d’avoir percuté Dominique Antoine et Ewa Mikulska Baudron, âgés de 43 ans et 40 ans respectivement. Ce couple français faisait de la plongée en apnée (snorkeling) dans le lagon à Belle-Mare. Selon le rapport d’autopsie, ils ont succombé à de multiples blessures.

Le 11 avril 2019, la magistrate Nadjiyya Dauhoo avait condamné Louis Curtis Rezeda à huit mois de prison. Toutefois, elle avait suspendu la peine et réclamé un rapport social à l’égard de l’accusé pour déterminer s’il était éligible à des travaux communautaires.

« Du sang sur son bateau »

Le jeudi 25 avril 2019, la cour a pris connaissance du rapport social. Ledit rapport étant favorable, la peine de prison a été commuée en 140 heures de travaux communautaires. Sanction qui prend effet le 30 avril 2019 au poste de police de Belle-Mare. Le skipper devra s’y présenter du mardi à vendredi de 8 heures à 16 heures. Louis Curtis Rezeda devra se rendre en cour le 23 juillet 2019.

Le permis de skipper de Louis Curtis Rezeda a aussi été suspendu pour une période de douze mois. La cour a considéré les faits qui remontent à quatre ans et que l’accusé avait plaidé coupable.

Louis Curtis Rezeda avait présenté des excuses à la cour. Il a expliqué qu’après cet accident, son permis avait été suspendu ces trois dernières années et qu’il s’est retrouvé sans emploi. Il dit être père de deux enfants.

Par ailleurs, dans sa version à la police, Louis Curtis Rezeda avait concédé qu’il ne savait pas que son bateau avait percuté le couple.

Toutefois, la police avait relevé du sang sur son bateau et, après analyses, il a été conclu que c’était le sang des victimes. La cour soutient que l’accusé se trouvait sur ce lieu réservé aux « sports nautiques » et que, le jour de l’accident, plusieurs personnes faisaient de la plongée en apnée.  Les bateaux de plaisance ne devaient donc pas s’y trouver là. La cour note que deux personnes, deux étrangers, ont perdu la vie en raison de l’imprudence du skipper.