Dans ses conclusions soumises au bureau du Directeur des poursuites publiques, le magistrat Daniel Dangeot, du tribunal de Bambous, statue qu’il y a eu ‘foul play’ concernant la mort d’Iqbal Toofanny en détention policière. En se basant sur les témoignages du Dr Sudesh Kumar Gungadin et du CI Roshan Kokil.
Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a reçu les conclusions du tribunal de Bambous sur la mort d’Iqbal Toofanny en détention policière le 2 mars dernier.
Le magistrat Daniel Dangeot, qui a présidé des travaux de l’enquête judiciaire, a conclu, le 28 novembre 2015, qu’il y a eu ‘foul play’. Il s’est appuyé sur les témoignages du Dr Sudesh Kumar Gungadin et sur ceux du chef inspecteur Roshan Kokil pour motiver sa décision.
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Le bureau du DPP est invité à décider de la marche à suivre. Les options qui s’ouvrent à lui sont : demander à la police d’approfondir son enquête sur la mort du détenu ou loger des charges formelles contre les protagonistes dans l’affaire. Le DPP a aussi la discrétion de réclamer un non-lieu s’il estime que les preuves sont faibles.
En marge des travaux de l’enquête judiciaire, il a été établi que le défunt, un Vacoassien de 42 ans, est mort le 2 mars 2015, à l’hôpital Victoria alors qu’il était sous garde policière.
Il avait été interpellé par une patrouille de l’ERS sur la route en face des résidences de La Balise Marina, à Rivière-Noire. Il conduisait une Toyota Vitz blanche avec divers outils et trois portables. Les policiers ont ensuite remis la victime à la police criminelle de Rivière-Noire aux fins d’enquête.
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Blessures inexpliquées
Dans ses explications au magistrat Daniel Dangeot, le chef inspecteur Roshan Kokil avait soutenu que la victime était en bonne santé, lorsqu’il a été arrêté par la patrouille. Il a ajouté qu’Iqbal Toofanny était pendant toute la durée de sa détention sous la garde des policiers et que des blessures ont été décelées ensuite sur son corps. Des blessures qui restent à être « expliquées ». Le magistrat Daniel Dangeot s’est aussi appuyé sur la déposition en Cour du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médicolégal. Ce dernier a écarté la thèse de mort naturelle et accidentelle dans sa déposition. Il a relevé 14 blessures récentes sur le corps de la victime au cours de l’autopsie. Le décès est causé par un « Pulmonary œdema caused by hypovolemic shock following soft tissues injuries ». En marge de l’enquête judiciaire, la famille du défunt avait retenu les services de Me Erickson Mooneeapillay. Le bureau du DPP était représenté par Me Roshan Santokhee. Par ailleurs, un vigile affecté à Mont & Glaise, situé à proximité du poste de police de Rivière-Noire, avait affirmé dans un affidavit juré en Cour suprême avoir vu quatre policiers brutaliser Iqbal Toofanny. Il s’agit de Maurice Perrine. Sa version dans l’affaire pourrait s’avérer capitale pour la suite éventuelle de cette affaire.Cinq policiers arrêtés dans l’affaire
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Dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Iqbal Toofanny, cinq policiers de la brigade criminelle de Rivière-Noire ont été arrêtés et accusés à titre provisoire de l’assassinat d’Iqbal Toofanny. Ils sont les constables Jonny Laboudeuse, Joshan Raggoo, Vincent Gaiqui, Jean-François Numa et le sergent Vikash Persand. Ils sont actuellement en liberté provisoire.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !