Le vote en faveur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (UE) n’aura pas que des conséquences économiques sur l’Europe dans son ensemble. De lourdes conséquences géopolitiques sont aussi à prévoir.
Déjà, des mouvements populistes, voire nationalistes, d’autres pays européens commencent à exiger un référendum. En France, le Brexit apporte de l’eau au moulin de Marine Le Pen, présidente du Front national, qui souhaite « un référendum similaire en France et dans les pays de l’UE ». Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, lance le slogan De Brexit à Frexit. En d’autres mots, la sortie de la France de l’UE. « Il est désormais temps d’importer la démocratie dans notre pays. Les Français doivent avoir le droit de choisir ! » dit-elle.
Aux Pays-Bas, le leader du parti anti-UE, PVV, Geert Wilders, abonde dans son sens. « Maintenant, c’est au tour des Hollandais de se prononcer sur la sortie de l’UE, en d’autres mots le Nexit (Netherland Exit). Un dynamisme sera créé à travers l’Europe contre l’UE », a-t-il déclaré à la presse. À défaut d’un référendum, il croit que les Hollandais voteront massivement pour son parti aux prochaines élections générales, prévues au début de l’année prochaine, en signe de rejet de l’UE.
Brexit pourrait aussi engendrer un rétrécissement territorial de la Grande-Bretagne. Après que les Écossais avaient refusé, en 2014, de se séparer du Royaume-Uni, un deuxième référendum sur son indépendance est maintenant évoqué. La raison est simple : 62 % des Écossais ont voté en faveur du maintien de leur pays au sein de l’UE. Au niveau de l’Irlande, Sinn Fein, parti d’extrême droite, au pouvoir en Irlande du Nord, réclame un référendum sur l’unification de l’Irlande du Nord et de l’Irlande. Au sujet de Gibraltar, tout porte à croire que l’Espagne exigera une cogestion de cette colonie britannique où 96 % des habitants ont voté pour le maintien dans l’UE.
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Premier League
Brexit aura des conséquences, dites néfastes, sur le football anglais, surtout par rapport au transfert des joueurs étrangers. « Actuellement, les joueurs de l’UE peuvent signer dans les clubs britanniques sans avoir besoin de visa et de permis de travail, ce qui permet de faire venir les meilleurs talents rapidement et facilement », explique Karren Brady, la vice-présidente de West Ham et membre du Parti conservateur. Or, avec le Brexit, les joueurs étrangers devront répondre à un certain nombre de critères. Selon une étude de The Guardian, « deux tiers des stars européennes dans les clubs anglais (une centaine dans la Premier League) ne rempliraient pas les critères et pourraient être forcées à partir ». Actuellement, pour être éligible à un visa automatiquement, les joueurs non européens doivent avoir joué dans l’équipe nationale de leur pays. Des exceptions sont faites en fonction du salaire du joueur, de son expérience et du prix du transfert. <Publicité
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