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Dawood Rawat sur le rapport nTan: « Il y a des affirmations infondées »

«Le rapport nTan ne reflète pas la vérité.» Le Chairman Emeritus de l’ex-BA Investment réagit à la publication du document de la firme singapourienne sur l’affaire BAI.

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« Dawood Rawat relève que le gouvernement de la République mauricienne démontre à nouveau qu’il se moque de la vérité et ne procède que par affirmations infondées. Les conditions de l’expertise, énoncées par des experts eux-mêmes en préambule de leur premier travail, le démontrent », indique un communiqué émis dans la soirée du samedi 30 janvier. Le 29 janvier, la Banque de Maurice a rendu publique une version épurée du rapport nTan à l’issue d’une enquête de huit mois sur l’affaire BAI. Le document de 90 pages passe en revue les opérations et l’état de santé financière de l’assureur BAI Co. (Mauritius) Ltd sur la période 2010-2013; les transactions avec des compagnies liées; l’ex-Bramer Banking Corporation Ltd. Les experts évoquent un “Ponzi-Like Scheme”. Un chapitre est consacré à Dawood Rawat. C’est vers fin avril 2015 que la Banque de Maurice commandite ce minutieux travail. Pour Ramesh Basant Roi, gouverneur de la Banque centrale, à partir de ce document, il y a matière à poursuites, et ce à plusieurs niveaux. À partir du rapport, qu’il juge “inestimable”, on devrait s’attendre à des modifications des législations financières, afin que les fonds publics soient utilisés à bon escient, a-t-il indiqué sur Radio Plus, le samedi 30 janvier, au cours de l’émission ‘Au Cœur de l’Info’. « Dawood Rawat, comme cela a toujours été le cas, agit en professionnel et avec précision. Ainsi a-t-il déjà consulté plusieurs experts internationaux renommés qui poursuivent leur travail, mais dont les premières conclusions sont radicalement différentes de celles énoncées par nTan », peut-on lire dans le communiqué. Celui-ci précise : « Ce travail ne sera rendu public qu’une fois terminé et complété. Dawood Rawat se réserve, par ailleurs, le droit d’exercer des actions judiciaires contre des experts qui s’écarteraient de la vérité. » Le rapport nTan, disponible sur le site de la Banque de Maurice, décortique les transactions et mettent au jour les faiblesses, certains laisser-aller et manque de rigueur dans la haute finance. De toutes les institutions, c’est la Financial Services Commission qui en prend pour son grade. Iqbal Rajahbalee, ancien Chief Executive Officer de la FSC, a affirmé sur Radio Plus, ce même samedi au cours de l’émission ‘Au Cœur de l’Info’ : « Nous avons vécu depuis 2015 une situation très exceptionnelle. Nous devrions réfléchir plus posément et ne pas tirer des conclusions rapides, ni imposer davantage de mesures qui étoufferont le bon fonctionnement des institutions financières.[...] Nous pouvons avoir autant de règlements, autant de législations que nous désirons, mais s’ils ne sont pas appliqués en toute transparence et équité, on ne pourra faire avancer le secteur financier. »

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