Ameenah Gurib-Fakim contre-attaque. Le 23 décembre 2022, l’ancienne présidente de la République a fait servir une mise en demeure à l’ABSA Bank. Elle lui réclame des dommages de Rs 500 millions après la publication de ses « données bancaires » dans un quotidien.
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Dans le document rédigé par l’avoué Pazany Thandayan, Ameenah Gurib-Fakim fait valoir qu’elle était titulaire d’un compte à la Barclays Bank, désormais connue comme l’ABSA Bank. De ce fait, elle détenait la « Barclaycard ». Elle reproche à l’institution bancaire de ne pas avoir respecté les obligations légales de confidentialité régissant les données bancaires et financières.
Dans la mise en demeure, elle affirme que ses données bancaires se sont retrouvées dans un article intitulé « Les folles dépenses de Mme la présidente » et publié par un quotidien le 28 février 2018.
L’article, dit-elle, contenait, des informations personnelles pour la période s’étalant de septembre 2016 à mars 2017. Il a aussi fait état d’une résolution du conseil d’administration de la « Planet Earth Institute Foundation » en date du 11 mai 2016 portant le sceau de « For BARCLAYS BANK MAURITIUS LTD - Corporate Division » au sujet de l’ouverture d’un compte en USD et de la demande de carte de crédit de l’ex-Présidente.
Ameenah Gurib-Fakim fait valoir que compte tenu de la gravité de l’affaire, l’ABSA Bank a, le même jour, soit le 28 février 2018, délégué son directeur général par intérim de l’époque, Franco Davis, à la State House. Celui-ci, dit-elle, l’a informée qu’une enquête interne sera ouverte pour faire la lumière sur cet incident.
À la suite de cette visite, la banque a, dans une lettre en date du 2 mars 2018, déclaré que la Barclays Bank Mauritius Limited (BBML) a ouvert une enquête interne en vue d’établir qui a eu accès à ces documents dans le cadre de ses opérations bancaires normales.
L’ex-présidente de la République déplore le fait que plus de quatre ans plus tard, elle n’a toujours pas été informée des conclusions de l’enquête. Elle déclare, dans la mise en demeure, qu’elle n’a jamais donné son consentement pour que ses relevés bancaires et financiers soient révélés dans la presse et les médias.
Ultimatum
Elle affirme qu’à sa connaissance, l’ABSA Bank n’a engagé aucune action contre le journal en question pour la publication de ses données personnelles. Informations qui sont toujours en ligne sur le site Web du journal et d’autres médias. Ce qui est grave, selon elle. Elle somme la banque de lui verser Rs 500 millions pour les dommages et préjudices qu’elle dit avoir subis, ainsi que les frais juridiques.
Ameenah Gurib-Fakim a lancé un ultimatum à l’institution : elle lui a accordé un délai de 30 jours à compter du 23 décembre 2022 pour faire le nécessaire. Faute de quoi, elle prendra des actions légales contre la banque.
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