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Dans une école à Port-Louis : des élèves malmenés par une enseignante de la langue orientale ?

Ils ne veulent plus suivre les classes de langue orientale (tamoul). Onze élèves, qui fréquentent une école primaire catholique à Port-Louis, disent avoir été malmenés par leur enseignante. Les parents, révoltés, réclament le transfert de cette dernière.

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« Cette situation perdure depuis la rentrée des classes. Une nouvelle enseignante est venue remplacer son collègue. Elle enseigne la langue tamoule. Ma fille m’a confié qu’elle est souvent malmenée physiquement, voire giflée, par cette dame », s’insurge Irvin Rungen, un parent. Une dizaine d’élèves se trouvent dans la même situation. L’enseignante fait la classe de la langue orientale avec des enfants âgés de 5 à 10 ans. »

Plusieurs plaintes

Et ce parent de poursuivre : « Un jour ma fille est rentrée à la maison avec le visage boursouflé. Elle souffrait. Ma fille a tellement eu peur de l’enseignante qu’au moment où cette dernière est arrivée en classe, elle a fait ses besoins dans la culotte », confie cet habitant de Port-Louis, âgé de 42 ans. Il ajoute que « c’est une preuve que ces petits élèves de Standard I à V sont vraisemblablement traumatisés ».

« Les enfants ne veulent plus suivre la classe de tamoul. Nous, les parents, avons fait plusieurs plaintes à la directrice de l’école et à la Zone Directorate, mais aucune mesure n’a été prise. On parle beaucoup d’encourager les enfants à apprendre une langue orientale à l’école. Mais, dans ce cas précis, c’est plutôt un dégoût à l’apprentissage que l’on développe chez ces enfants », peste Irvin Rungen. Une pétition signée par une dizaine de parents a été adressée au ministère de l’Éducation et à la Child Development Unit (CDU).

Contactée au téléphone, la directrice de l’école nous a confié que cette affaire a été référée à la Zone Directorate pour prendre la décision de transférer l’enseignante ou non. « L’enseignante est employée par le ministère de l’Éducation. Il faut laisser aux autorités le temps d’enquêter et de réagir. En attendant cette décision, l’enseignante exerce toujours dans ses classes », affirme la maîtresse.

La rédaction d’Xplik ou K a par ailleurs adressé un courriel relatif à ce cas au ministère de l’Éducation. Nous attendons toujours les commentaires des autorités, idem pour le Service diocésain de l’éducation catholique (ex-BEC).


Dans une lettre circulaire adressée aux écoles et collèges chaque année, le ministère de l’Éducation demande aux responsables de rappeler aux enseignants que la punition corporelle est interdite. La section 13(4) de l’Education Regulations 1957 stipule:  « No corporal punishment shall be inflicted on any pupil in any school. The Child Protection Act 1994, para. 13 (1) provides that : ‘any person who ill-treats a child or otherwise exposes a child to harm shall commit an offence ».

 

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