Le Conseil des ministres a avalisé, le 17 juin, la proposition d’étendre, dès le 1er août, le shift system à tous les départements des hôpitaux. Depuis l’annonce de cette mesure, elle n’a eu de cesse de susciter des commentaires des professionnels de la santé. Cette fois, ce sont les consultants en charge qui montent au créneau.
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Ils estiment qu’ils auraient dû être consultés avant que le shift system, introduit sur une base pilote le 1er avril au département des urgences, ne soit étendu à tous les services. Comme l’explique le Dr Bhooshun Ramtohul, président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA). « Nous sommes dans un système pyramidale où nous sommes au sommet. Les services de santé dépendent de nous pour fonctionner. Le ministère de la Santé ne peut pas nous imposer des décisions unilatérales en espérant que nous allons traiter tous les problèmes qui peuvent surgir », explique-t-il. Pour ce syndicat, le shift system, dans sa forme actuelle, comporte des lacunes, notamment au moment de la relève. Selon le Dr Ramtohul, un protocole devrait être établi afin que celui qui prend son service puisse suivre les cas nécessitant une attention particulière. « Nous ne sommes pas contre le shift system. Mais il y a une façon de faire avant d’introduire des mesures importantes », souligne le président de l’association. Il insiste sur le fait que des pourparlers doivent être entamés avec les syndicats afin de trouver des compromis. De son côté, la Medical & Health Officers‘ Association a eu une première audition à la Commission de conciliation et de médiation, le jeudi 30 juin. Selon le Dr Waseem Ballam, président de ce syndicat, des développements pourraient survenir d’ici la prochaine audition, prévue en août. Il réitère sa demande pour que le shift system soit gelé. Car, dit-il, il porte préjudice aux 80 médecins des urgences qui suivent ce système depuis avril. Au niveau du ministère de la Santé, il n’y a aucune indication que la décision d’étendre le shift system à tous les services des hôpitaux, dès le 1er août, sera revue. C’est ce qu’a affirmé un préposé du ministère.
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