Les transactions financières en ligne avec des systèmes sécurisés, suivant les principes de bonne gouvernance, permettant aux opérateurs de réduire les coûts. Le ‘Division President’ de MasterCard pour l’Afrique subsaharienne confie avoir entamé des pourparlers en ce sens avec le gouvernement.
Vous êtes de passage à Maurice pour rencontrer les autorités à des fins de coopération pour les transactions en ligne. Quels sont les objectifs de ces services ?
Nous avons visité plus d’une cinquantaine de pays et nous avons déjà commencé à travailler sur 70 projets publics, dont la sécurité sociale, le paiement des pensions, les salaires des fonctionnaires, le recouvrement des recettes, et les Smart Cities. Il y a beaucoup de sphères où nous pouvons intervenir. Au Kenya, par exemple, nous avons revu l’informatique de l’État. Tous les visiteurs, au moins 1,3 million, peuvent y payer les frais de visa avant même de poser le pied dans ce pays.
Autrefois, l’argent perçu des frais de visa prenait jusqu’à 180 jours avant d’arriver dans les caisses de l’État. Vous imaginez les économies et les gains en réduisant la paperasse, les procédures et les risques de corruption et de fraude. Un visiteur paie ses frais de visa à travers le portail et quand il atterrit au Kenya, n’a plus à s’en faire.
Nous pouvons contribuer au développement de Maurice à travers nos prestations sécurisées en ligne pour tout ce qui est de la collecte des revenus et des paiements. Cela va réduire les coûts liés à la collecte, réduire le temps de recouvrement et aussi rendre vos services plus fiables, responsables, efficaces et transparents.
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Comment a-t-on réagi a vos propositions?
On est encore aux étapes initiales. Mais nous avons visité plusieurs pays et je n’ai jamais vu gouvernement qui n’est pas enthousiaste à l’idée de changer un système inefficace, où il y a de gros risques de fraude et de corruption. Le système que nous proposons contribue énormément à réduire les coûts de gouvernance et à rendre le service public plus efficace.
Le service de portefeuille mobile tel que Apple Pay, Android Pay ne risque-t-il pas de concurrencer les opérateurs traditionnels comme MasterCard ?
Au contraire, ce sont des partenaires avec lesquels on travaille. Ils ont en effet proposé un service de portefeuille mobile, où nous intervenons pour les paiements électroniques. La seule différence est que c’est fait à partir d’un mobile et à travers plusieurs prestataires tels que Apple, Samsung. C’est vrai que ce service développe davantage le marché de paiements électroniques.
Toute cette filière est maintenant embarquée pour une sécurité améliorée, incluant la ‘tokenisation’ pour éliminer le risque de fraude. Quand un client fait un achat en ligne, un mot de passe temporaire est créé afin de sécuriser la transaction. L’acheteur le reçoit par sms, par exemple, et complète sa transaction sans aucun risque. Aucune information financière n’est échangée, uniquement le mot de passe qui n’est utilisé qu’une fois.
On change de carte de débit magnétique vers une carte à puce électronique. Est-ce vraiment plus sûr ?
Ces cartes débit à puce EMV (Europay, MasterCard, Visa) est une technologie qui améliore la sécurité des paiements électroniques grâce au standard d’encryption dynamique. Les cartes à puce et les lecteurs de cartes à puce agissent ensemble pour augmenter le niveau de sécurité de la transaction en validant la carte et son détenteur à travers un numéro d’identification personnel. La micro-puce intégrée rend les cartes plus difficiles à copier, ce qui réduit la fraude liée aux cartes falsifiées.
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