Cycle primaire : la fin de l’attente pour les 19 000 candidats du PSAC

Les résultats du PSAC cuvée 2018 sont proclamés aujourd’hui. Le taux de réussite sera aussi dévoilé par le MES. En 2017 il était de 77,7 % avant les examens de rattrapage. Deux ans après l’introduction du PSAC, quel est le constat ?

Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) a mis la dernière touche à la proclamation des résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC). C’est dans la matinée que l’institution donnera les détails de ces épreuves qui se sont tenues au mois d’octobre.

La dernière cuvée du Certificate of Primary Education (CPE) s’est tenue en 2016 après 40 ans. Une année plus tard, le CPE cède sa place au PSAC dans le sillage de la réforme éducative. Deux ans après, que peut-on retenir de cet examen qui a pour but d’être moins compétitif tout en donnant à l’enfant une éducation de qualité ?

Les pédagogues sont unanimes à dire qu’ils sont « pour l’introduction du PSAC », mais « qu’il faut l’améliorer ». L’assistant-directeur d’Orchards Kids de Triolet, Anirood Nunkoo, estime que le PSAC a changé beaucoup de choses. « La formulation des questions incite l’apprenant à observer et à réfléchir avant de répondre. Les mathématiques poussent l’enfant à développer d’autres compétences. En histoire-géographie, il est appelé à comprendre son environnement et à l’étudier. Ce qui est bon pour son développement »

Krishan Kurmoo, instituteur, fait ressortir que la formulation des questions en mathématiques, en histoire-géographie et en science reste compliquée pour les enfants. « En mathématiques, par exemple, ce qui est demandé à un enfant est trop difficile et cela le décourage. Il faut l’encourager, car le fait de comprendre cette matière est important pour la suite de sa scolarité. L’introduction des Communication Skills est intéressante, car l’enfant est capable de mieux s’exprimer. » L’instituteur déplore que « les remarques faites ne sont pas prises en considération lors des évaluations pour améliorer le contenu des matières enseignées. »

Ces enseignants souhaitent, cependant, voir un changement dans le système de pointage pour l’obtention du Grade 1. Tout comme en 2017, il faut entre 75 et 100 points pour obtenir les meilleures notes.

Selon Anirood Nunkoo, l’idéal serait une marge de 85 à 100 points. « Avec une marge de 75 à 100 points, l’enfant peut se permettre de ne pas faire sa rédaction qui équivaut à 10 points et obtenir son Grade 1 pour avoir bien répondu aux autres questions. Cela n’encourage pas la lecture et l’écriture. »

Difficultés

Lors de la correction des questionnaires, certaines difficultés ont été notées. En mathématiques, les candidats ont eu du mal à compléter les derniers numéros. Il leur a fallu passer par plusieurs étapes avant d’arriver à la réponse finale. Les correcteurs avaient pour instruction d’accorder des points pour chaque étape réussie.

En anglais et en français, plusieurs enfants n’ont pas essayé de faire la rédaction. Plusieurs raisons expliquent cette tendance. La difficulté des candidats à faire des phrases ou à écrire certains mots comme il le faut. Les autres ont écrit des phrases banales sans utilisé des expressions qui, normalement, figurent dans les livres autres que les manuels scolaires.

Modular Exams

Avec l’introduction de la réforme éducative, les évaluations pour la science et l’histoire-géographie se font en deux parties. La première en Grade 5 et la deuxième au début du troisième trimestre de Grade 6.

Selon l’instituteur Krishan Kurmoo, la formulation des questions dans ces deux matières pose problème. « Ce n’est pas ‘child friendly’. Les questions sont trop longues et les enfants ne peuvent pas tout comprendre.

Certains chapitres en science demandent que l’instituteur fasse des expériences pratiques, mais faute d’équipements et de temps, cela ne peut se faire… »