Un garçonnet de trois ans a vécu un cauchemar jeudi. Il a été brûlé avec une cuillère chaude, sur plusieurs parties du corps, par sa grand-mère, âgée de 45 ans.
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Le père de l’enfant explique que sa mère a voulu corriger son fils. Arrêtée jeudi, la quadragénaire a été libérée sous caution vendredi.
Didier (prénom modifié) est marqué tant physiquement que psychologiquement. Ce garçonnet de trois ans a subi des brûlures sur plusieurs parties du corps, jeudi. Ces blessures lui ont été infligées par sa grand-mère Jenita, âgée de 45 ans. La quadragénaire a été arrêtée le même jour. Elle a comparu devant le tribunal de Port-Louis le vendredi 21 avril. Elle a été libérée après avoir fourni une caution. Carlos (prénom modifié), 23 ans, le père de l’enfant, ne cache pas sa colère.
Jeudi, vers 10 h 30, ce dernier revenait de la boutique quand il a entendu son fils hurler de douleurs : « Didier est parti jouer avec ma nièce qui vit chez ma mère, qui habite non loin. En retournant de la boutique, j’ai entendu mon fils pleurer. » Le père de famille s’est précipité à l’intérieur. Il est tombé des nues en voyant sa mère appliquer une cuillère chaude sur son fils de trois ans, sur plusieurs parties du corps.
« Kan monn rant kot mo mama, mo trouv li pe bril mo garson. Didier pleurait à chaudes larmes », relate Carlos qui s’est alors interposé. Il s’est lui aussi fait agresser. Sa mère aurait lancé un pot de fleurs en sa direction.
« C’est impardonnable »
La sœur de Carlos est intervenue pour calmer Jenita. Didier et Carlos se sont rendus à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo où ils ont reçu les premiers soins. Puis le père de famille a conduit son fils au poste de police de Pailles pour porter plainte contre la grand-mère.
Carlos s’est confié au Défi-Plus : « Ce que ma mère a fait est impardonnable. C’est une femme colérique. Je sais qu’elle n’apprécie pas mon épouse depuis notre mariage. Elle n’aime pas non plus mon fils, pour des raisons que j’ignore. Elle a l’habitude de l’agresser. » Le père de famille dit avoir interrogé sa mère sur ses agissements de jeudi. « Elle m’a dit qu’elle lui infligeait une correction car il ne cessait de lui demander des gâteaux. Je n’attendais pas à ce qu’elle agisse de la sorte. Elle aurait pu le tuer », martèle-t-il.
Il dit que son enfant est encore sous le choc. Selon ses dires, son fils ne cesse de lui demander : « Kifer granmer move ? » Carlos indique que le garçonnet a du mal à dormir à cause de ses brûlures. « Mo leker senye kan mo get mo garson dan sa leta la », lâche-t-il.
Carlos explique que sa mère a abandonné son père alors qu’il n’avait qu’un an. « Ma mère se disputait souvent avec mon père. Ils se sont par la suite séparés », dit-il. Le Défi-Plus a contacté l’ex-époux de Jenita, mais ce dernier n’a pas voulu faire de commentaires sur cette affaire.
Pas de succès non plus du côté de la quadragénaire qui a refusé de commenter l’affaire. « Mo pena nanye pou dir », a-t-elle rétorqué. Avant de raccrocher, elle nous a lancé des propos insultants. Arrêtée jeudi par la police de Pailles, Jenita a d’emblée réfuté les accusations portées contre elle. « Mo ti gard gato banann dan lakwizinn e Didier ti finn al pran gato.
Ti ena enn kwiyer so kot gato la ek sa finn tom lor li e linn brile. Je n’y étais pas quand l’incident s’est produit. J’étais dans ma chambre », a-t-elle dit aux enquêteurs.
L’enquête menée par le sergent Emamdee, est placée sous la supervision de l’assistant surintendant de police Aumeer.
Une voisine : « Li kriy avek garson-la »
Une voisine de Jenita, qui a voulu garder l’anonymat, raconte que cette dernière a l’habitude de faire preuve de sévérité envers l’enfant. « Je l’ai souvent entendu réprimander l’enfant. Li kriy avek garson-la ek zanfan-la plore. J’ignore si elle l’agresse car je n’ai pas assisté à ces scènes personnellement. Ena fwa, Jenita gagn problem avek bann dimounn », confie la voisine.
La maman de l’enfant : « Je ne peux tolérer que quelqu’un maltraite ainsi mon fils »
La mère du garçonnet est hors d’elle. « Je ne sais pas pourquoi ma belle-mère me hait. Elle me maltraite souvent et j’ignore pourquoi. Mais je ne peux tolérer que quelqu’un maltraite mon fils. Nous vivons un véritable calvaire et ma belle-mère nous a privés d’électricité depuis que nous avons porté plainte contre elle.
Didier aurait pu perdre la vue si ma belle-mère l’avait brûlé à l’œil. Mais Dieu est grand. Je suis enceinte de nouveau et je suis martyrisée par ma belle-mère », affirme la mère de l’enfant, âgée de 22 ans. Elle raconte que son fils se rend rarement chez sa grand-mère. « Vu que ma belle-mère a un comportement violent, mon fils se rend rarement chez elle. Didier est sous le choc. Ce qu’elle a fait jeudi est impardonnable », conclut-elle.
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