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COVID-19 : le variant Omicron ne doit pas être banalisé

Même s’il est moins « virulent », le variant Omicron ne doit pas être banalisé. C’est ce qu’ont fait comprendre les intervenants de l’émission « Au cœur de l’info », sur Radio Plus, mercredi.

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L’Omicron est plus contagieux, même s’il n’est pas aussi virulent que les autres variants de la COVID-19. Il ne doit surtout pas être banalisé comme l’avait souligné l’OMS à la mi-février. C’est ce qu’ont laissé entendre plusieurs intervenants lors de l’émission « Au cœur de l’info », sur Radio Plus mercredi 22 mars. Une émission présentée par Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya. 

Selon le Dr Laurent Musango, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Maurice, l’Omicron est un variant comme les autres, même si le taux de mortalité et d’hospitalisation est bien plus faible. « L’Omicron est plus contagieux que le Delta, il faut donc prendre toutes les précautions », a-t-il dit. 

Il a aussi fait remarquer que pour les non-vaccinés, avec des comorbidités, le risque de mortalité, s’ils ont contracté le variant Omicron, est nettement plus élevé. Le représentant de l’OMS a aussi plaidé pour « une vaccination plus équitable des populations à travers le monde » pour prévenir l’émergence de nouveaux variants qui pourraient être plus virulents que ceux que nous avons connus jusqu’ici. « Aussi longtemps qu’il y aura des pays qui n’ont pas accès aux vaccins, de nouveaux variants vont émerger. C’est pour cela qu’il faut accélérer la vaccination dans ces pays. Il nous faut prôner l’équité » a fait comprendre le Dr Musango.

Le virologue Shameem Jaumdally a, lui, expliqué qu’il y a encore des morts liés à la COVID-19 et qu’il ne faut pas banaliser la situation. « L’Omicron affecte davantage le ‘upper respiratory tract’ et moins les poumons. De plus, dans une récente étude, il a été observé, que ceux infectés, ont leurs poumons protégés, bien plus qu’une personne récemment vaccinée. », a-t-il fait comprendre.  Le virologue a expliqué qu’en dépit de la vaccination et de toutes les mesures sanitaires, il y aura toujours des gens qui ne vont pas survivre à la COVID-19 compte tenu de leur faible immunité. 

Si le Molnupiravir est présenté, à Maurice, comme le meilleur traitement pour les patients les plus vulnérables pour combattre la COVID-19, le Dr Jaumdally est d’avis que le Paxlovid serait plus efficace.  Le gouvernement gagnerait à s’en procurer, insiste-il. Le Dr Jaumdally ne pense pas que le Molnupiravir aiderait efficacement à empêcher le virus de se reproduire. Le respect des mesures barrières, le temps d’exposition et l’aération d’une pièce sont quelques facteurs qui peuvent, selon le virologue, déterminer le degré d’exposition au virus. En revanche,  « La vaccination ne fait pas une grande différence en ce qu’il s’agit de la contamination », a-t-il dit. Mais elle est essentielle pour ne avoir la forme sévère de la maladie et être hospitalisé en soins intensifs.   

Le Dr Bassoodev Goolaup a, quant à lui, expliqué qu’il y a trois catégories de personnes qui peuvent être infectées : (i) celles avec un système immunitaire fort et qui ne présentent aucun symptôme ; (ii) celles qui ont un système immunitaire faible qui vont tomber malades mais qui vont guérir après le traitement et (iii) celles qui ont des comorbidités, avec un système immunitaire bas et qui ont plus de risque de mourir. « La COVID-19 ne tue pas tout le monde », a-t-il fait comprendre. D’où le fait qu’il y a moins de frayeur concernant la maladie. « Ce n’est pas pour autant qu’il faut banaliser ce variant. », a-t-il dit. 

 

 

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