Les autorités chinoises ont imposé mardi un confinement à Lanzhou (nord-ouest), qui compte quatre millions d'habitants, en raison d'un rebond de cas de Covid-19, à une centaine de jours des JO d'hiver de Pékin.
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Le pays où le coronavirus a fait son apparition il y a bientôt deux ans a fait état mardi de 29 nouveaux malades d'origine locale. La majorité sont liés aux déplacements d'un groupe de touristes contaminés.
Si ces chiffres peuvent paraître dérisoires par rapport à ceux enregistrés quotidiennement dans d'autres parties du monde, ils poussent le pouvoir à redoubler de vigilance alors que la Chine s'apprête à accueillir les Jeux olympiques d'hiver à partir du 4 février 2022.
Un récent foyer épidémique en Mongolie intérieure, dans le nord du pays, est responsable de plus d'une centaine de cas depuis la semaine dernière.
Plusieurs provinces ont depuis recensé des personnes malades, notamment le Gansu (nord-ouest).
A Lanzhou, sa capitale, tous les quartiers résidentiels vont être soumis à une "gestion fermée" et à un strict contrôle des déplacements, a annoncé mardi la municipalité.
Toute sortie hors du domicile ne sera désormais possible que pour des "achats de première nécessité", un impératif lié à l'épidémie, ou "un traitement médical d'urgence", ont précisé les autorités dans un communiqué.
Lanzhou se situe à quelque 1.400 km à l'ouest de Pékin.
La capitale chinoise est également sur les dents à l'approche des JO.
Ces derniers jours, les autorités demandent aux habitants d'éviter les voyages "non essentiels" hors de la ville, ainsi que les grands rassemblements.
Toute personne arrivant à Pékin en provenance d'une région où des cas de Covid-19 sont recensés doit par ailleurs présenter un test négatif.
Et le marathon de Pékin a été reporté sine die. Quelque 30.000 coureurs devaient y prendre part dimanche prochain.
- Suspects -
Signe de la gravité de la situation aux yeux des autorités, la police de la capitale a annoncé lundi l'ouverture de trois enquêtes pour non-respect supposé des règles sanitaires.
Parmi les suspects: des personnes contaminées qui auraient dissimulé leur état de santé, des habitants confinés qui auraient fait le mur ou encore des pharmaciens accusés d'avoir remis des médicaments contre la fièvre et la toux à des clients, sans le signaler aux autorités.
La Chine a pu reprendre une activité sociale et économique quasi-normale depuis 2020, grâce notamment à un strict suivi des déplacements via des applications mobiles.
Seuls deux morts ont ainsi été enregistrés en plus d'un an.
Le pays maintient une politique sanitaire qui vise le "zéro infection", avec une limitation drastique des entrées sur son territoire, des quarantaines obligatoires, des confinements et des tests dès l'apparition de quelques cas.
© Agence France-Presse
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