Un Sub-Inspector of Police a été acquitté devant la Cour intermédiaire dans une affaire de corruption. Il était poursuivi pour avoir pris un pot-de-vin de Rs 3 000 à un gérant d’hôtel, en février 2012, afin de diligenter une plainte de celui-ci contre deux de ses anciens employés.
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Le gérant d’un hôtel voulait faire accélérer la procédure entourant une plainte qu’il avait déposée contre deux de ses anciens employés. Pour ce faire, il dit avoir remis Rs 3 000 à un Sub-Inspector of Police. Mais il affirme qu’il ignorait à cet instant-là qu’il avait corrompu ce policier. Poursuivi devant la Cour intermédiaire, ce dernier a été disculpé le 20 septembre 2019, soit sept ans après les faits qui lui étaient reprochés.
L’officier de police, qui est désormais à la retraite, était poursuivi par l’Independent Commission Against Corruption (Icac) pour un délit de corruption sous l’article 7 (1) de la Prevention of Corruption Act (PoCA). Il faisait l’objet d’une accusation de public official using his office for gratification.
L’accusateur dans l’affaire, un certain S.M, a déclaré dans sa version que depuis ses 14 ans, il aide son père qui dirige un hôtel à Pointe-aux-Sables. Le 15 février 2012, l’accusateur a fait une déposition au poste de police de la localité contre deux des employés de l’établissement hôtelier.
Le plaignant affirme avoir demandé au Sub-Inspector d’accélérer l’enquête de police vu qu’il devait se rendre en Grande-Bretagne. Le policier, dit-il, lui a réclamé Rs 3 000. Somme que l’accusateur dit avoir remis au représentant des forces de l’ordre, en pensant que tout cela était légal. Quelques jours plus tard, poursuit-il, il a téléphoné au poste de police dans l’espoir de pouvoir parler au Sub-Inspector. Toutefois, il a entendu quelqu’un proférer des injures. Il s’est rendu en voiture au poste de police où il a aperçu le policier auquel il dit avoir remis les Rs 3 000. Il a alors porté plainte à l’Icac. C’était le 25 février 2012.
Durant son contre-interrogatoire, l’accusateur a déclaré qu’il a étudié jusqu’en Form III. S’il dit être au courant des fonctions de l’Icac, il soutient qu’il ignorait cependant que le fait de donner Rs 3 000 à un policier était un acte de corruption. Il dit « ignorer les raisons » qui l’ont poussé à rapporter l’affaire à la commission anticorruption. Il avance que les Rs 3 000 ont été puisées des comptes de son entreprise.
Contradictions majeures
Il concédera ensuite qu’il est au courant que les services de police sont gratuits. Il finira par raconter qu’il y avait deux autres policiers présents dans la pièce quand le Sub-Inspector lui a réclamé « Rs 3 000 pour les dépenses administratives ».
Dans son verdict, le magistrat Raj Seebaluck, vice-président de la division pénale de la Cour intermédiaire, a relevé des « contradictions majeures » dans la version du témoin à charge. « Il a projeté l’image d’une personne intelligente qui est bien au courant des fonctions de l’Icac. Il veut toutefois faire accroire à la cour qu’il pensait que payer Rs 3 000 à un policier était légal. Cela, ayant admis que les services de police sont gratuits », souligne le magistrat dans le verdict qu’il a rendu le 20 septembre 2019. La cour a conclu que la version du témoin n’est pas fiable. D’où l’acquittement du policier.
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