Faits Divers

Cour intermédiaire : deux beaux-frères jugés coupables d’entente délictueuse

Ils avaient comploté avec un ressortissant sud-africain pour escroquer des gens. Deux hommes, âgés de 45 et 35 ans, ont été reconnus coupables, ce mardi 18 avril 2017,  d’entente délictueuse en cour intermédiaire. Ils avaient ciblé un marchand ambulant pour mettre leur plan à exécution.

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Louis George Jean-Noël Jamac, un soudeur de 35 ans, et son beau-frère François Michael Cabot, un technicien de 45 ans, faisaient chacun l’objet d’une accusation d’entente délictueuse. Ils avaient plaidé non coupables. Ces deux habitants d’Albion avaient ourdi un complot avec un ressortissant sud-africain, Eric Le Doux Tchounda Tchankwe, dans le but d’escroquer des gens.

Les deux beaux-frères ont été reconnus coupables, ce mardi 18 avril, par le magistrat Vijay Appadoo. L’affaire sera de nouveau appelée le 3 mai 2017 pour que les avocats des accusés fassent leurs plaidoiries avant l’énoncé de la sentence.

Démonstration

C’est à la suite d’une déclaration d’un marchand ambulant que la police s’est saisie de l’affaire. Le mode opératoire du ressortissant sud-africain était de faire une démonstration dans le but de berner les gens, en leur faisant croire qu’il pouvait tripler leur argent. Il prévoyait ensuite de déguerpir avec le pactole. Ils avaient mis les deux accusés dans la confidence et les avaient sommés de chercher des cibles potentielles. Les deux hommes percevraient ensuite 10 % de l’argent escroqué.

Le soudeur a été le premier en contact avec le Sud-Africain. Il en a ensuite fait part du complot à son beau-frère. C’est ainsi que le technicien a ciblé le marchand ambulant. Ils ont alors organisé une rencontre dans la chambre d’hôtel où résidait l’étranger.

Le déclarant était accompagné d’un ami. Lors de la rencontre, le 8 janvier 2012, le Sud-Africain devait surprendre le déclarant en triplant une somme de Rs 1 000 à Rs 3 000.

Selon le marchand ambulant, l’étranger lui a demandé un billet de Rs 1 000 qu’il a placé entre deux papiers de taille similaire. Il a aspergé un liquide marron sur le papier blanc, l’a emballé dans une feuille d’aluminium et l’a placé sous le pied de la table.

Après quelques minutes, le Sud-Africain a enlevé le paquet, l’a lavé dans de l’eau savonneuse et en a retiré trois billets de Rs 1 000 qu’il a séchés à l’aide d’un ventilateur. Pendant tout ce temps, les deux beaux-frères savaient que l’étranger était en train de berner le marchand et ils se sont tus.

Après cette démonstration, le Sud-Africain a réclamé Rs 500 000 au marchand ambulant, une somme qu’il disait pouvoir tripler pour qu’il obtienne Rs 1,5 million. 

Le marchand ambulant ne s’est pas laissé faire. Il soupçonnait l’étranger de vouloir fuir avec son argent et a alerté la police. Le Sud-Africain a été interpellé par les limiers de la brigade criminelle de Curepipe. Il a été poursuivi en cour intermédiaire pour escroquerie.

Dans son jugement, le magistrat indique que les deux accusés ont clairement avoué leur forfait dans leurs dépositions à la police. Ils ont admis qu’ils étaient au courant du stratagème que l’étranger utiliserait pour arnaquer ses victimes.

 

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