Coups de feu à l’ambassade de France : Nadeem Edoo affirme que «la vérité éclatera»

C’est vers 21 h 30 mercredi 1er juin que Nadeem Edoo a quitté les locaux de la CID de Port-Louis-Sud aux casernes centrales. Cet habitant de la route des Pamplemousses, à Port-Louis, a été interrogé plusieurs heures durant par les enquêteurs dans le cadre de l’enquête sur les coups de feu tirés contre l’ambassade de France à l’île Maurice et l’hôtel Saint-Georges tôt lundi matin 30 mai. Nadeem Edoo clame son innocence et affirme que la vérité éclatera : « Je remercie mon créateur et mon avocat Me Imtihaz Mamoojee. J’ai soumis les [deux] armes en ma possession [à la police] », a-t-il déclaré aux journalistes. Nadeem Edoo doit retourner à la CID de Port-Louis-Sud jeudi 2 juin pour la suite de l’enquête. Sa voiture est restée aux casernes centrales. Elle fera l’objet d’analyses scientifiques ce jeudi 2 juin. Avant son audition à la CID de Port-Louis-Sud, Nadeem Edoo a remis ses deux armes à feu aux enquêteurs. La police a aussi mené une perquisition à son domicile. Cette perquisition intervient après que la police a dressé une liste de détenteurs d’armes à feu, dont le calibre correspond à celui des armes utilisées à la rue Saint-Georges. Un même exercice avait été conduit par la police mardi 31 mai, où les armes à feu de trois Portlouisiens ont été vérifiées. Rien d’incriminant n’a été découvert lors de cet exercice. Nadeem Edoo, dans une déclaration à notre journaliste Al Khizr Ramdin diffusée sur Radio Plus mercredi après-midi 1er juin, affirme qu’il possède deux armes à feu de calibre .12 et .16. Il précise que ses deux armes sont dûment enregistrées auprès des autorités. Deux coups de feu ont été tirés en direction de l’ambassade de France à Port-Louis. Il y a eu aussi un tir sur la baie vitrée de l’hôtel Saint-Georges, qui se trouve presqu’en face. Deux armes de calibre .12 et .16 ont été utilisées, probablement des fusils de chasse. Aucun blessé n’est à déplorer. Nadeem Edoo affirme qu’il n’a rien à voir avec ces coups de feu, et confirme que la police a procédé à une vérification de ses armes. Âgé de 36 ans, Nadeem Edoo avait été arrêté le 2 décembre 2015 dans le cadre de la réouverture de l’enquête sur la fusillade de la rue Gorah-Issac à Plaine-Verte ayant fait trois morts le 26 octobre 1996. Nadeem Edoo était soupçonné d’avoir fourni des armes aux membres du défunt Escadron de la mort, auteurs de la fusillade de la rue Gorah-Issac. L’accusation provisoire dont il faisait l’objet a été abandonnée vendredi 22 avril par le tribunal de Port-Louis, faute de preuves.