Ah, l’Assemblée nationale est dissoute, mes amis ! Que la fête commence ! Bienvenue au grand cirque des investitures politiques, ce spectacle savoureux où les chefs de parti gesticulent comme des marionnettistes en panique, essayant tant bien que mal de tirer les ficelles de leurs petites marionnettes. C’est comme s’ils orchestraient la dernière symphonie de leur vie, se démenant pour accoucher de leur sacro-sainte liste de candidats. C’est la dernière ligne droite, mesdames et messieurs, le moment où les illusions des prétendants s’envolent comme des montgolfières… ou explosent avec la subtilité d’un feu d’artifice raté.
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Heureux sont les élus du Graal, ceux qui décrochent cette investiture tant convoitée. Leur euphorie est à la hauteur de leur naïveté. Ils quittent leur travail comme si on leur avait promis les clés du royaume, tout joyeux de plonger dans la boue de la politique. Ces innocents croient avoir déjà gagné. Ah, comme c’est touchant !
Si seulement ils savaient… Ils ignorent que ce précieux sésame n’est pas une clé en or, mais un vulgaire ticket de tombola. Et à la loterie des urnes, les chances de tirage sont, comment dire… ridicules. Parce que oui, la politique, ce n’est pas une partie de plaisir. C’est un champ de mines où les rêves explosent plus souvent qu’ils ne se réalisent.
Et puis, il y a les autres. Les malheureux, ceux qui attendront l’investiture comme on attend un miracle qui ne viendra jamais. Les oubliés du système, nombreux, trop nombreux, après avoir sacrifié des années à flirter avec les électeurs, à dépenser des centaines de milliers de roupies en repas et en cadeaux « stratégiques », et à distribuer des poignées de mains à tout-va.
Leur récompense ? Un grand coup de gomme sur la carte politique. Leur rêve ? Volatilisé. Et pour les consoler, un petit mot doux glissé à l’oreille : « T’inquiète, si on gagne, on te filera un petit quelque chose. » Quelle délicatesse ! Ce doux espoir de finir, peut-être, quelque part, en bas de l’échelle du pouvoir, si Jupiter daigne leur accorder un clin d’œil. Réjouissant, n’est-ce pas ? On en pleurerait presque… de rire.
Ah, et que dire des parlementaires du gouvernement sortant, ceux qui trônaient fièrement hier encore, mais qui aujourd’hui tremblent sur la corde raide. Certains, même des ministres, se feront gentiment éjecter. Pourquoi, me demanderez-vous ? Oh, simplement parce qu’ils traînent derrière eux quelques casseroles qui font trop de bruit. Ces « petites affaires » qu’on préfère étouffer, surtout en période électorale.
D’autres n’ont même pas cette excuse : ils ont été aussi transparents que de l’eau tiède. Inutile de dire que leur place est déjà réservée pour les nouvelles têtes, ce fameux « sang neuf » dont on nous rebat les oreilles, comme si un ravalement de façade suffisait à masquer la décrépitude du système.
Pendant ce temps, nos chers sortants tentent désespérément de sauver les apparences. Depuis des semaines, ils ne ferment plus l’œil, rongés par l’angoisse de se voir effacés du grand tableau. Car en politique, on passe de la gloire à l’oubli en un claquement de doigts. Un jour, vous êtes au sommet, et le lendemain, vous n’êtes plus qu’une gêne qu’on enferme dans un placard poussiéreux. Ah, la politique, ce monde merveilleux où l’on peut devenir un souvenir gênant plus vite qu’on ne le croit…
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