Législatives 2019

Couacs autour de la liste électorale - Me Basset : «Nous n’avons aucunement fauté»

Me Désiré Basset a soutenu que 0,72 % de l’électorat n’a pu voter.

«Nous n’avons aucunement fauté. Nous ne sommes pas d’accord avec cette supposition », répond Me Désiré Basset, membre de la Commission électorale, à un journaliste qui demandait où se situait la faute de la Commission électorale si plusieurs milliers d’électeurs n’ont pu voter. C’était lors d’une conférence de presse jeudi soir au siège de la Commission électorale.

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Le Commissaire électoral, Me Irfan Rahman, préfère parler de « défi que nous avons à relever ». Il souligne qu’il n’est pas toujours évident pour les recenseurs d’avoir accès à certaines maisons, comme par exemple des morcellements et appartements de luxe. « Souvent, le service de sécurité ne nous donne pas accès à ces maisons ou appartements », dit Me Irfan Rahman. « Et solliciter les syndics n’est pas toujours évident », explique-t-il.

Me Narghis Bundhun, membre de la Commission électorale, déplore l’attitude de certaines personnes devant recenseurs. « L’accueil qu’ils reçoivent est honteux. »

Me Yusuf Aboobaker, président de l’Electoral Supervisory Commission (E.S.C), qui est responsable de superviser l’enregistrement des électeurs, explique que la Commission électorale fait tout ce qu’elle peut pour conscientiser les gens sur la nécessité de se faire enregistrer comme électeur dans le respect strict de la Constitution et la Representation of The People Act.

« Nous ne voulons pas qu’une personne soit privée de son droit de voter. On œuvre pour que le plus grand nombre de Mauriciens puissent exercer leur droit de vote », avance Me Aboobaker.

Outre la visite annuelle des recenseurs à domicile pour l’enregistrement des électeurs, des spots publicitaires sont diffusés à la télévision, à la radio, des affiches publiées dans les journaux, sur des autobus et des pamphlets distribués dans les institutions éducatives, entre autres. « Beaucoup de gens pensent qu’une fois enregistrés, il n’y a plus besoin pour eux de se faire enregistrer ou de vérifier s’ils le sont toujours », précise-t-il. 

Me Bundhun souligne que « les gens ne sont pas enregistrés à vie ». Et Me Basset explique, pour sa part, qu’un « point fondamental est que nous n’avons pas de registre électoral permanent. Nous devons compiler chaque année une liste des électeurs ».

Un des soucis majeurs et qui prêtent à confusion, selon Me Aboobaker, est que « des électeurs changent d’adresse et ne se font pas enregistrer à leur nouvelle adresse ».

La Constitution stipule qu’une personne n’a pas le droit de s’enregistrer dans une circonscription si elle n’était pas résidant de cette circonscription au 1er janvier.

Me Irfan Rahman précise aussi que « 3 500 personnes seulement sur 1,2 million de Mauriciens se sont donné la peine de vérifier si elles étaient sur la liste de la Commission électorale ».

 

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