Costume national - Abbas Mamode : «Je m’attendais à une appréciation des Mauriciens et non à une polémique»

Yuvna Gookool a décroché le titre de 2e dauphine au concours de beauté Miss Eco International en Égypte le 3 mars dernier. Elle est ainsi devenue la première Mauricienne à occuper la troisième position dans un concours de beauté international. Mais son costume national n’est pas au goût de tous nos compatriotes. Il arbore le buste d’un cheval faisant un clin d’œil au site hippique qu’est le Champ-de-Mars, le Tombeau Malartic ainsi que l’armoirie de Maurice. Il suscite des critiques sur les réseaux sociaux.  

« Le costume national reflète une partie de l’histoire de Maurice. Il est chagrinant que certains l’associent à quelque chose d’autre. Je ne m’attendais pas à cette réaction après avoir fait briller Maurice sur la scène internationale », lâche Yuvna Gookool, 23 ans et étudiante en droit. 

« Je m’attendais à ce que les Mauriciens apprécient les efforts de la fille et non pas à ce qu’ils créent une polémique », fait ressortir Ahmad Abbas Mamode, directeur national de Miss Eco Mauritius. Il a mis en place le concept, il ya deux ans. « J’ai grandi à Port-Louis où le Champ-de-Mars est un site historique. Nous avons voulu valoriser cette riche histoire de Maurice. En 1968, le quadricolore a été hissé pour la première fois au Champ-de-Mars. De plus, la finale s’est tenue à une semaine de la fête de l’Indépendance », justifie-t-il. Le costume national a été cousu en Indonésie. Il pèse 25 kilos et a coûté environ Rs 100 000. « Je n’ai bénéficié d’aucune aide financière pour concevoir le costume national », lance-t-il. 

Toutefois, il concède ne pas être au courant s’il fallait demander une autorisation pour faire une réplique de l’armoirie de Maurice.