Les correcteurs des questionnaires d’anglais et de français du PSAC, cuvée 2019, n’en reviennent pas. Le niveau des candidats a baissé. Les rédactions ne sont plus captivantes. Il est urgent d’agir, selon eux.
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Quel sera le pourcentage de réussite aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) cuvée 2019 ? Réponse le 12 décembre prochain. En attendant, nous avons voulu connaître le niveau des 18 383 candidats. Ainsi, nous avons pu recueillir des informations à ce sujet à travers quelques correcteurs qui nous ont parlé sous le couvert de l’anonymat.
Au niveau du français, les correcteurs ont eu fort à faire pour le pointage. « Dans certains cas, nous avons dû donner des points en cadeau. Comparé aux années précédentes, le niveau du français a drastiquement baissé. Autrefois, c’était un plaisir de lire les rédactions. Maintenant, il faut deviner ce que l’enfant veut dire. Les phrases sont incompréhensibles. »
Un autre correcteur nous confiera que le niveau a tellement chuté que certaines fautes ne sont pas considérées, pour donner le maximum de chance aux candidats. Le manque de ponctuation, ainsi que les fautes grammaticales ne sont pas comptabilisées. Malgré cela, il n’y a pas de suite dans les idées exprimées.
Cette année, beaucoup d’écoliers n’ont même pas écrit de rédaction. D’autres, dans les questions à choix multiples, ont coché plusieurs réponses au lieu d’une seule.
Les correcteurs s’interrogent sur le travail qui doit se faire en classe. Certains pensent que les enfants n’ouvrent même pas un livre pour faire la lecture.
Ils croient que la méthode d’apprentissage devrait changer. Ils proposent que l’oral soit privilégié durant les premières années au primaire au lieu d’avoir recours à des livres et de se figer au programme d’étude uniquement.
En anglais, la difficulté était évidente chez ceux qui ne savent pas lire. Ces derniers n’ont pas pu répondre aux questions. Pour d’autres, beaucoup de fautes grammaticales ont été constatées et peu d’enfants ont eu recours aux expressions. Certains écoliers ont eu du mal à comprendre ce qui leur a été demandé et ont, par conséquent, donné de mauvaises réponses.
Beaucoup de candidats ont pu remettre en ordre des phrases initialement mises en désordre et ainsi donner un sens à l’histoire.
En mathématiques, le changement dans la présentation et le niveau supérieur du questionnaire ont causé d’énormes difficultés. La tendance est que les questions font appel à la logique de l’élève. Pour répondre convenablement, il doit lire et comprendre la question avant de donner sa réponse. Mais beaucoup ne savent même pas lire, ce qui affecte leur performance dans cette matière également.
Par contre, en science, il y a eu une légère amélioration. Les correcteurs pensent que le fait de prendre le papier en deux occasions distinctes fait une différence. Plusieurs candidats essaient de répondre aux questions, même s’ils ne sont pas sûrs des réponses. Ils comprennent mieux les concepts et les images les aident à répondre aux questions. Ainsi, beaucoup auraient obtenu plus que la moyenne.
Le contenu du questionnaire d’histoire-géographie vient du programme d’études. Toutefois, il est rapporté que la manière dont les questions sont posées ne serait pas faite pour l’élève moyen. Le dernier questionnaire contenait cinq questions à choix multiples et les autres questions faisaient appel à la logique de l’élève. De plus, beaucoup de candidats ne peuvent pas faire la différence entre why, when et where.
Rappel
Lors de la dernière cuvée, le taux de réussite aux examens du PSAC s’élevait à 78,77 %. La performance au niveau des matières était comme suit : anglais – 80,29 % ; français – 82,12 % ; mathématiques – 80,42 % ; histoire-géographie – 76,54 % ; science – 76,56 %.
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