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Corée du Sud: la femme d'un candidat à la présidence menace d'emprisonner des journalistes critiques

La femme d'un candidat à la présidentielle en Corée du Sud a menacé "d'emprisonner tous les journalistes" critiques de son mari s'il arrivait au pouvoir, éclaboussant lundi le parti du candidat d'un deuxième scandale depuis la semaine dernière.

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"Si j'arrive à la Maison Bleue (résidence et bureau officiel du président, ndlr), je les mettrai tous en prison", a assuré Kim Keon-hee, épouse du candidat du parti conservateur Pouvoir au peuple (PPP) Yoon Suk-yeol, à un journaliste. Ce dernier a enregistré ses commentaires, rendus publics la semaine dernière après une bataille judiciaire. 

Dans ces enregistrements, elle affirme que les médias critiques seraient probablement poursuivis sous l'administration de son mari. "La police les accusera, que nous le leur ordonnions ou non", a-t-elle déclaré.

Il s'agit du deuxième scandale à frapper  le candidat Yoon Suk-yeol depuis la semaine dernière.

Le premier a éclaté le 18 janvier, quand le PPP a pris ses distances avec les propos - les premiers à avoir fuité - de Kim Keon-hee prenant la défense d'Ahn Hee-jung, ancien candidat à la présidentielle en prison depuis trois ans et demi pour des viols répétés sur sa secrétaire.

Le directeur de campagne du candidat a déclaré lundi que le parti "essayait de trouver la meilleure façon d'avancer" après les remarques de la potentielle future première dame.

Yoon Suk-yeol est au coude-à-coude dans les sondages avec le candidat du parti démocrate, Lee Jae-myung, en vue de l'élection présidentielle de mars.

Le parti avait tenté maintes fois de bloquer la publication de ces enregistrements à coups de recours devant les tribunaux, le journaliste en question ayant l'intention de les faire fuiter. 

Toutes ces demandes ont été rejetées.

Les commentaires d'une femme qui pourrait devenir la prochaine première dame du pays "reflètent ses opinions (... ) et sont donc soumis à l'intérêt et à l'inspection du public", avait jugé la semaine dernière la Cour fédérale de Séoul.

© Agence France-Presse

 

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