Analysant la proximité des zones économiques exclusives, l’Economist Intelligence Unit estime qu’une étroite collaboration dans le secteur de la pêche sera bénéfique pour l’économie des deux États de l’océan Indien.
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En amont à l’analyse, l’Economist Intelligence Unit (EIU) dit se baser sur la rencontre, à la mi-janvier, à Port-Louis, entre une délégation de l’Assemblée nationale des Seychelles et des ministres mauriciens, dont le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Les discussions, affirme l’EIU, ont porté sur le partenariat entre les deux pays dans le secteur de la pêche.
« De solides relations bilatérales sont importantes pour s’assurer que le plateau continental élargi de 396 000 kilomètres sur le plateau des Mascareignes, commun aux deux pays, soit géré avec succès, » fait ressortir l’EIU. « Un membre de la délégation seychelloise, Jean-François Ferrari, a souligné l’importance que les parlementaires des deux pays partagent leurs connaissances et idées sur la gestion de cette zone. La délégation a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter les mesures de protection maritime. »
Et la pêche occupe une place importante dans l’économie mauricienne. Pour les six premiers mois de 2018, le secteur a exporté 50 188 tonnes de « fish and fish preparations » contre 65 310 tonnes par rapport à la même période l’année précédente. La baisse est de 23%. En dépit de cette chute, les revenus générés ont été en progression de Rs 81 millions sur cette période pour passer à Rs 6, 92 milliards. Selon Statistics Mauritius, cette catégorie de produits a rapporté Rs 14,27 milliards en 2017, soit le deuxième principal contributeur aux exportations.
Dans ce même rapport, l’EIU met en avant la dépendance de l’économie seychelloise sur la pêche, le thon en particulier. La pêche, menée par l’exportation du thon en conserves, est deuxième principal contributeur au Produit Intérieur Brut seychellois. L’exportation de thon en 2018 a été de 31 400 tonnes. La croissance est au ralenti tenant compte de l’imposition de quotas et la pêche illégale.
« Le secteur de la pêche est très important dans les deux pays. C’est un élément-clé dans la diversification des économies au-delà de leur dépendance sur le tourisme. » affirme l’EIU dans un rapport en date du 24 janvier. « La gestion des activités illégales dans le secteur dans la région du plateau des Mascareignes pourrait donc augmenter la production dans les deux pays sur le moyen terme. Consolider le partenariat entre les deux pays dans ce secteur aiderait à cet effet. À son tour, cela aboutirait à une amélioration dans la balance commerciale et une croissance plus élevée dans le Produit Intérieur Brut. »
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