Conseil de village de Sébastopol : un membre de la CID accusé de complot avec le président

Hansraj Sobrun, membre du conseil de village de Sébastopol, a vécu une malencontreuse expérience, le mardi 17 juillet après-midi. Il devait se rendre à une réunion du conseil de village pour voter une motion de blâme contre le président du conseil, Mohit Soomaroo, afin de le remplacer à ce poste. Sauf qu’en cours de route, il se fait accoster par un officier de la Central Investigation Division (CID) de Quartier-Militaire qui explique vouloir lui parler à propos d’une série de vols de bijoux. Ce qui le fait rater la réunion et fait échouer la motion de blâme. Il a consigné une déposition au poste de police de Montagne-Blanche contre ce limier.

« Il n’était même pas de service quand il m’a accosté », se plaint Hansraj Sobrun. Ce que confirme le poste de police de Quartier-Militaire. à cette date, le policier concerné était « on third shift duty » et devait prendre son service le soir. Selon la version du conseiller de village, le policier l’avait appelé dès lundi. « Il m’a dit qu’il devait me voir et qu’il viendrait chez moi », explique le conseiller Sobrun. Le policier s’est pointé à 13h00. « Il m’a dit qu’on ne pouvait parler devant ma maison et m’a demandé de monter dans sa voiture, explique le conseiller, il m’a emmené dans un endroit retiré et m’a demandé d’éteindre mon portable. »

De quoi s’agit-il ? De vols de bijoux d’une valeur de Rs 600 000 dans la région. Le limier lui aurait expliqué qu’il voulait s’assurer qu’il n’achètera pas de bijoux volés pour le mariage de sa fille. « Les autres conseillers m’ont appelé parce que la réunion du conseil allait commencer, ajoute-t-il, mais j’étais injoignable. Il était 14h30 quand le policier m’a déposé devant mon domicile. » Le vote avait déjà eu lieu et faute de majorité, Mohit Soomaroo, conserve son siège.

Mohit Soomaroo, contacté par le Défi Quotidien, explique: « Je savais qu’on voulait m’éjecter de la présidence et je venais volontairement pour accepter le vote des conseillers, explique-t-il, sauf que le conseiller Sobrun était absent et il y avait parité : quatre ont voté pour la motion de blâme, quatre ont voté contre. En cas de parité, c’est le président qui a le casting vote… » Et le président a eu le vote décisif pour rejeter la motion de blâme contre lui.