Concours de Robofest : Johanan Mooneegan et Milind Meeterbhan sacrés

Louable initiative que celle du ministère de l’éducation d’encourager les jeunes à développer leurs sens d’innovation et de créativité. Ainsi, le concours Robofest a attiré quelque 300 participants de différents collèges. Johanan Mooneegan  et Milind Meeterbhan ont  été sacrés.

Johanan Mooneegan : «Le montage du robot n’a pas été un casse-tête»

Cet habitant de Phœnix est âgé de 18 ans. Il a remporté le premier prix du concours pour le plus novateur. Il a créé un « CleanBot », qui peut nettoyer les rues.

En attendant qu’il entre à l’université en septembre, il a participé au cours de Kidobotikz pendant une semaine. Les participants ont reçu une formation quant à l’assemblage d’un robot élémentaire avec les composants fournis. Après le cours, les formateurs ont donné aux participants un kit robotique pour créer quelque chose d’innovant.

Dans le court délai d’un jour seulement, Johanan devrait présenter quelque chose d’innovateur pour cette compétition. Selon lui, le concept robot n’est pas une chose insolite. Beaucoup de compagnies utilisent des robots pour leurs travaux. Les robots sont beaucoup plus rapides et précis que les humains dans leurs œuvres.

Comme il avait étudié l’informatique à l’école, « le montage du robot n’a pas été un casse-tête pour moi, à l’exception du langage de codage qui m’a pris quelque temps pour apprendre. Un simple point ou virgule qui manque pourrait rendre la programmation du robot  défectueuse », soutient Johanan.

Après la compétition, il envisage d’ajouter un aspirateur à son projet pour compléter son « CleanBot » et le personnaliser avec plus de fonctions dans un futur proche. Il affirme qu’une formation sur l’utilisation des capteurs lui sera fructueuse pour affiner son robot.

Milind Meeterbhan : «Je me suis inspiré de mon père»

Cet étudiant du collège Saint-Esprit est âgé de 13 ans. Il a décroché le premier prix pour le projet le plus créatif. Contrairement à Johanan, il a suivi le cours de construction de circuits à Kidobotikz.

Il a inventé un bâton de marche pour les aveugles. Avec l’aide du capteur électronique qui leur préviendra des obstacles, les non-voyants auront plus de facilité à s’aventurer sur les routes.

« Je suis très heureux, car la plateforme de Kidobotikz m’a aidé à démontrer mes talents », nous relate Milind avec le sourire. « Je me suis inspiré de mon père, Milan Meeterbhan, qui œuvre pour les personnes handicapées physiques. Je voudrais, moi aussi, aider ces personnes », relate-t-il.

Il affirme qu’il n’a sollicité l’aide de personne pour achever son projet. « Initialement, j’ai fait face à des difficultés pour rallier les fils courts, déterminer la hauteur des obstacles et essayer de canaliser les signaux des obstacles par le capteur », dit-il.

Heureusement qu’il a surmonté toutes ces difficultés à temps. Maintenant qu’il est le gagnant à la compétition Robofest, il songe à améliorer sa canne à marche, qui était faite avec un bâton de balai. La canne à marche s’allume dans l’obscurité pour que les automobiles puissent voir les non-voyants de loin.

Des personnes lui ont conseillé d’ajouter une vibration à la canne. Il est ouvert aux mécènes qui  voudraient bien l’aider financièrement dans ce projet noble. Il envisage même de commercialiser la canne.

La ministre Dookun émerveillée par les talents

Selon la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, l’île Maurice  peut devenir un « Smart Island » si les compétences des enfants sont développées. « Je suis émerveillée par les talents des enfants et des jeunes de notre pays. Avec la formation de base qu’ils ont eue, ils ont démontré une créativité supérieure. Chaque enfant a son potentiel, nous devons le guider vers le progrès. La plate-forme a été conçue pour éveiller l’inventivité des jeunes talents dans notre pays. Une compagnie de l’Inde nommée Kidobotikz est venue pour nous soutenir dans ce lancement. Je fais un appel aux parents et aux enseignants d’encourager les enfants à prendre part dans ces types de compétitions de qualité », a-t-elle déclaré.

Le ministre des Technologies, de l’innovation de la communication, Yogidah Sawmynaden, a abondé dans le même sens : « Maintenant que nous sommes dans l’ère moderne, il est capital de transformer notre petite île en une économie digitale. Les enfants et les jeunes sont plus fascinés par la technologie. Il faut les habituer aux outils technologiques pour progresser. Comme l’Inde est un succès mondial dans le domaine de la technologie, nous pourrons collaborer avec elle pour faire avancer notre pays », estime-il.