Le nombre d’actes de violence contre les femmes a « grandement augmenté », constate Karen Foo Kune-Bacha. Les chiffres officiels sont cependant loin de refléter la réalité : « Beaucoup souffrent en silence. » Elle intervenait, samedi à l’occasion d’une rencontre organisée par la commission des femmes du MMM, à l’hôtel Le Labourdonnais, au Caudan, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence envers les femmes.
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« Il n’est pas normal que dans des cas de violence domestique, ce soit les femmes, qui sont les victimes, qui doivent abandonner leur maison pour se réfugier dans un shelter. C’est adding insult to injury », martèle Karen Foo Kune-Bacha. L’élue mauve trouve également « déplorable qu’il n’y ait pas de loi contre les féminicides ». Elle est d’avis qu’il faut connaître la racine du problème pour pouvoir agir en conséquence.
Pour Joanna Bérenger, il est important d’opérer un changement profond des mentalités. « Nous voulons amener du changement dans notre société. Nous devons aider pour construire. Tout commence par les enfants. Si vous utilisez la force contre un enfant, quand il deviendra plus grand, il peut penser qu’il faut utiliser la force contre les autres », souligne-t-elle.
Le fait est qu’« à Maurice, la loi n’est pas appliquée dans toute sa rigueur », regrette la députée Arianne Navarre-Marie, qui rappelle que le MMM est « un parti féministe ». Elle souhaite que les failles dans l’application de la loi soient rapidement comblées. « Nous sommes dans une société patriarcale. Ça a toujours été ainsi. » Et d’ajouter que « dans cette lutte, il nous faut le coup de main des hommes ».
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