La passion pour son travail lui a coûté la vie. Il faisait tout pour joindre les deux bouts. Selon les dires, il aurait travaillé toute la nuit avant de reprendre le boulot ce samedi matin. Le destin en a voulu autrement. Varisht Poshan Sumbhoolaul, 25 ans, a perdu la vie au volant de sa voiture. Le sommeil serait à l’origine du drame.
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Cet accident, qui s’est produit tôt dans la matinée de samedi, a choqué plus d’un. Deux véhicules, dont une voiture de marque japonaise et un taxi de couleur noire, sont entrés en collision frontale à Belle-Vue Road, Laventure. L’impact a été d’une rare violence. Le conducteur de la japonaise, Varisht Poshan Sumbhoolaul, 25 ans, un habitant de Cap-Malheureux, est mort sur le coup. Il a été transporté à la morgue pour une autopsie.
Le chauffeur de taxi, un Flacquois âgé de 53 ans dénommé Ballywant S., a été blessé et conduit à l’hôpital de Flacq, où il est admis. Il a subi un alcootest, qui s’est révélé négatif. Son état de santé est jugé stable. À bord du taxi, il y avait deux passagères, âgées de 47 et 48 ans. Celles-ci ont été autorisées à rentrer chez elles après avoir reçu des soins médicaux.
Selon un témoin oculaire, le véhicule du défunt sortait de Belle-Vue Maurel, quand il a quitté sa voie pour se diriger directement sur le taxi venant de Flacq. D’ailleurs, dit-il, personne sur les lieux n’a compris comment le conducteur a pu perdre le contrôle de sa voiture. Si les circonstances exactes de l’accident ne sont pas encore connues, certains proches pensent que la victime aurait été submergée de fatigue, étant donné qu’elle avait travaillé jusqu’à fort tard la nuit précédente. Ceux-ci pensent qu’à un moment donné, Varisht a probablement fermé les yeux. Et cela lui a été fatal. Toutefois, rien n’est confirmé jusqu’ici.
L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, le Dr Prem Chamane, a attribué le décès de la victime d’un « acute cerebral oedema ». Les funérailles de Varisht Sumbhoolaul devraient avoir lieu ce dimanche. Le décès du jeune homme est une grande perte pour la famille Sumbhoolaul. Varisht est connu comme étant un bosseur. Depuis trois ans, il vivait en concubinage avec Valérie, 20 ans, qu’il avait connue il y a déjà cinq ans. Les deux habitaient dans la région de Boulet Rouge, Flacq, avant de s’installer chez les parents de Varisht, à Cap-Malheureux. Un garçon est né de cette union. Aujourd’hui, il est âgé de 2 ans et demi.
Dulari, la maman de la victime, est inconsolable. Elle arrive à peine à parler. Elle ne croit toujours pas que son fils a quitté ce monde d’une façon aussi tragique. « Li ti enn garson bien obeisan. Li ti rant tar lakaz. Nou ti ankor pe dormi. Zame monn gagnn traka ar li », pleure désespérément la mère.
Valérie, la jeune veuve, est tout aussi accablée par la disparition soudaine de son compagnon. Elle raconte que quand qu’ils se sont connus, Varisht exerçait le métier de laveur de voitures. De plus, il faisait des petits travaux. Le jeune homme n’avait qu’une idée en tête : avoir sa propre entreprise. Il voulait être le propriétaire d’une station de lavage de voitures, précise Valérie.
Le rêve de Varisht a pu être concrétisé grâce à la démarche de sa mère. Celle-ci a contracté un prêt. Le rêve était devenu réalité il y a presque deux mois. « C’est dans la région de Laventure que Varisht a trouvé un emplacement pour lancer son entreprise de lavage de voitures. Dans un premier temps, on travaillait ensemble pour laver les voitures. Comme le nombre de clients augmentait, on a dû employer quelqu’un », raconte Valérie à Le Dimanche/L’Hebdo.
Pour pouvoir arrondir ses fins du mois, payer son prêt, ainsi que le loyer de son emplacement, Varisht faisait des « courses » dans sa voiture pour les clients à travers l’île. C’est ainsi que la veille, il avait travaillé la nuit entière, explique Valérie, qui précise que son mari ne buvait pas d’alcool.
Un de ses proches nous explique que Varisht est rentré chez lui tôt le matin, avant de ressortir. Selon lui, Varisht se serait rendu à Laventure pour ouvrir les portes de son entreprise. Ensuite, il s’apprêtait à retourner chez lui, à Cap-Malheureux, pour récupérer sa femme lorsque l’accident s’est produit.
Anéantie, Valérie essaiera toutefois de garder de bons souvenirs de son âme sœur, qu’elle ne verra plus. « J’avais 15 ans quand j’ai connu Varisht. C’était le coup de foudre. J’ai quitté le toit familial à Vacoas pour faire ma vie avec celui que j’aimais. Le 31 mai dernier, on a célébré les 25 ans de Varisht en famille. Son plus grand désir était d’avoir une fille », se remémore Valérie.
Sur l’une de leurs photos est écrit True love doesn’t have a happy ending, true love has no ending.
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