« Nou pa kapav gagn enn tretma parey. PRB inn maltret nou. Zordi nou pe dir rann nou nou dignite ! »
C’est ce que scandaient les quelque 200 enseignants de collèges d’État qui participaient à une marche pacifique le mercredi 13 avril. Leur colère et leur indignation les ont poussés à descendre dans la rue.
C’est à 11 heures au Champ-de-Mars que les enseignants s’étaient donné rendez-vous. Ils se sont ensuite dirigés vers le Jardin de la Compagnie. Cette manifestation est une initiative du front commun des enseignants du secondaire, incluant les membres de la Government Secondary School Teachers’ Union (GSSTU), de l’Education Officers Union (EOU) et de la Mahatma Gandhi Institute Employees’ Union (MGIEU).
Leur principale revendication : les anomalies du récent rapport du Pay Research Bureau (PRB). Les représentants des syndicats ont brûlé le rapport du PRB à quelques mètres du siège de cette instance. Les organisateurs ont souligné que des mesures syndicales seront prises en temps et lieu. Toutefois, les élèves ne seront pas pénalisés à la prochaine rentrée scolaire.
Le front commun des enseignants du secondaire insiste sur le fait qu’un comité salarial indépendant doit être institué pour corriger les « lacunes » du rapport. C’est ce que précise Ally Yearoo, président de l’Education Officers Union.
Vikash Ramdhonee, président de la GSSTU, a, pour sa part, affirmé que les enseignants du secondaire ont été blessés dans leur intégrité. « Nous avons l’impression que notre travail a été bafoué. Nos efforts pour former la prochaine génération de leaders ne sont pas reconnus. Le PRB ne fait qu’accentuer la dévalorisation des enseignants dans la société actuelle », clame-t-il.
Pour d’autres enseignants, ce sont les recommandations du PRB qui posent problème. « Nous sommes déjà éreintés par le nombre de périodes que nous avons actuellement. Nous avons demandé que ce nombre soit revu à la baisse mais c’est le contraire qui s’est produit. Au lieu de 30 périodes, nous nous retrouvons avec 34. C’est un manque de considération flagrant », souligne Priya Ramjuttun, aussi membre de la GSSTU.
Les membres du front commun des enseignants sollicitent une rencontre avec les autorités concernées. Si les consultations s’avèrent vaines, des mesures syndicales seront prises. Pour l’heure, aucune décision n’a encore été arrêtée. Les manifestants ont exprimé leur solidarité envers Bhoopa Brizmohun et Rashid Imrith, deux syndicalistes qui observent une grève de la faim justement contre le rapport du PRB.
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