Clency Harmon se met en grève de la faim le 15 janvier 

Clency Harmon entend mener jusqu’au bout le combat pour les personnes spoliées de leurs terres. Il n’en peut plus de la lenteur du gouvernement à envoyer en cour 30 des 300 dossiers qui sont prêts et qui portent sur la récupération des terres identifiées par la Commission Justice et Vérité comme ayant été « volées ». Raison pour laquelle il a décidé de se mettre en grève de la faim à partir du 15 janvier. 

« La première semaine, je ne mangerai pas. La deuxième, je ne mangerai et je ne boirai pas d’eau non plus jusqu’à ce que mort s’ensuive », confie le principal concerné qui n’en est pas à sa première grève de la faim. Il se bat depuis 1997 pour récupérer ses biens. Il assure qu’il a un locus standi. « Mes grands-parents nous ont légué des terres qui vont de Camp-Caval jusqu’à Vacoas, soit environ 177 arpents. Les gros bonnets nous les ont volées puis morcelées et vendues », explique-t-il. 

Il affirme que ce dossier est fin prêt. « Mais la Land Research and Monitoring Unit, créée en juillet 2019 et rattachée au ministère (du Logement et de l’Aménagement du territoire ; NdlR) traîne la patte. C’est pour cela que je me mets en grève de la faim », indique l’homme, âgé de 61 ans. 

Danielle Tancrel, membre de la commission, fait aussi partie de ce combat. « Nous nous sommes battus pour que cette unité spéciale au ministère voit le jour. La Land Research and Monitoring Unit était censée voir les dossiers après les recommandations du rapport Justice et Vérité qui devaient être envoyées par la suite à la Land Division. Mais rien n’a encore été fait », déplore-t-elle.