Claudia Ramen-Tuyau : aux premières loges des instants de vie

Un baiser volé, un moment de complicité, des regards échangés… Elle partage avec ses clients les instants les plus importants de leur vie et distille à travers ses clichés des émotions. Il y a quatre ans, Claudia Ramen-Tuyau a tout plaqué pour la photographie. Rencontre.

C’est un petit bout de femme qui déborde de créativité. De passion aussi. Une passion, telle une évidence, qui l’a poussera vers une reconversion professionnelle. Aujourd’hui, à 36 ans, Claudia Ramen-Tuyau s’épanouit dans une carrière de photographe. « Faire un métier qui nous passionne est un grand pas vers le succès », lance cette ancienne graphiste.

Ce qui lui plaît le plus dans la photographie ? C’est d’« être témoin des moments les plus joyeux de la vie des gens », répond Claudia Ramen-Tuyau. « Que ce soit pour un mariage, pour des fiançailles ou pour un shooting de maternité, je me retrouve à partager de bons moments avec mes clients », dit-elle. Beaucoup d’entre eux, à Maurice et à l’étranger, sont d’ailleurs devenus des amis. Consciente qu’elle fait partie de leur histoire, elle se réjouit à chaque nouveau défi qui se présente à elle.

Cette passion pour la photographie, c’est un peu sur le tard qu’elle se la découvre. A l’université de Maurice, durant ses quatre années d’études en Beaux-Arts avec spécialisation en arts appliqués, Claudia Ramen-Tuyau sera, certes, exposée à la base de la photographie. Mais son amour pour cet art se développera bien après, lorsqu’elle travaillera en agence de publicité. « Il faut dire que le métier de designer et celui de photographe sont étroitement liés. » 

En assistant à des shootings photos et en travaillant sur des projets pour des campagnes publicitaires, elle est vite happée par l’univers de la photographie. « Retoucher et retravailler des images, c’est ce qui me plaisait le plus dans mon métier de designer. J’ai aussi appris à avoir le sens du détail et de l’esthétisme », raconte-t-elle. « J’ai côtoyé des grosses pointures de la publicité et travaillé le plus souvent sur des identités visuelles, notamment celle du Labourdonnais Waterfront Hotel, du groupe Indigo, entre autres. »

Plus Claudia Ramen-Tuyau avance dans la vie, plus une reconversion s’impose à elle. « Plus j’avançais, plus mes envies se définissaient. » En 2017, après 10 ans de carrière dans le graphisme, elle décide de tout plaquer pour se lancer à son compte et faire de sa passion son métier. « Je dois dire que j’ai été bénie parce que tout a collé du premier coup. Je me suis retrouvée avec un agenda très chargé dès la première année. Je n’ai pas arrêté depuis, jusqu’à ce que la pandémie de Covid-19 débarque », confie la photographe.

Les spécialités de Claudia Ramen-Tuyau varient de la photographie de mariage au portrait, de la photographie commerciale aux séances de photo de maternité et de famille. Jusqu’ici, la photographe a eu l’occasion de participer à quelques expositions artistiques collectives et convoite la possibilité d’une exposition solo.

Claudia Ramen-Tuyau dit attendre patiemment que les frontières se rouvrent enfin pour pouvoir recommencer à travailler normalement. Elle souhaite, à terme, ouvrir un « concept studio », soit un studio photo d’un côté et un café de l’autre. Un projet fou qu’elle espère concrétiser un jour. Elle y croit, en tout cas. « Lorsqu’on se donne à fond dans ce que l’on fait, on finit toujours par réussir. La médiocrité ne paye pas, il faut toujours se surpasser, se renouveler, essayer de penser différemment pour mieux se démarquer. »