L’affaire Omega Ark/ Apollo Bramwell en est une dont nos gouvernants du jour se seraient bien passés. Alors que la bonne gouvernance veut que l’on réponde à un corpus de règles et de principes, sur ce dossier, il y a eu des impairs de taille. Et cela a mené à la situation que l’on connaît aujourd’hui.
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Vendredi, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de rayer Omega Ark de la façade de l’hôpital appartenant autrefois à l’empire BAI, car Omega Ark n’a pas honoré ses engagements après avoir plusieurs fois repoussé l’échéance. On ne peut dire que ce dénouement est une surprise absolue. Cette collaboration entre Omega Ark et Apollo Bramwell était construite sur des fondations pour le moins fragiles. Pour rappel, le 7 août 2015, l’hôpital est placé sous administration. Le terrain, les bâtiments et tout ce qu’ils contiennent sont transférés à la National Insurance Co. Ltd, une compagnie d’état, et sa subsidiaire NIC Healthcare Ltd. La valeur de ces biens est alors estimée à Rs 2,5 milliards. L’appel à candidatures pour trouver un repreneur est lancé et trois des douze soumissionnaires sortent du lot. En première position, il y a Omega Ark Group PLC, suivi de Lenmed Health Africa Ltd et CIEL East Africa Healthcare Ltd.
Le gouvernement opte pour Omega Ark, car ce dernier promet de reprendre le tout pour Rs 2 milliards. Mais dès le début, quelque chose dérange. Si le travail de vérifications avait été bien fait, les autorités auraient rapidement découvert qu’Omega Ark est une toute jeune compagnie ayant encore tout à prouver dans le domaine de la gestion des hôpitaux. Les documents officiels du Registrar of compagnies britannique indiquent que le groupe a été créé le 22 juin 2015. Méfiant, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, ne tardera pas à parler de « second MedPoint ».
Alors que la proposition était d’injecter Rs 2 milliards, les dirigeants d’Omega Ark se mettent à négocier sur tout ou rien et à obtenir concession après concession. Au final, l’accord signé le 20 juin dernier permet à la compagnie d’acheter le fonds de commerce et la gestion de l’hôpital privé pour environ Rs 500 millions, dont plus de Rs 400 millions restaient à être régler. Les dirigeants s’étaient engagés à faire le nécessaire avant le 30 juin. Chose extraordinaire, les autorités lui permettent de prendre le contrôle d’Apollo Bramwell le 1er août, alors qu’il ne s’était même pas encore acquitté de sa dette. De renvoi à renvoi, Omega Ark ne fera que reporter le paiement, jusqu’à ce que les autorités comprennent qu’elles ont été roulées dans la farine. Ce dossier est à ranger au rayon des exemples de ce qu’il ne faut surtout pas faire en termes de bonne gouvernance. En attendant, les d’employés d’Apollo Bramwell ne savent toujours pas de quoi leur avenir sera fait.
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