Dans le cadre de son plan stratégique 2024-2030, le ministère de l’Agro-industrie vise à dynamiser l’élevage à Maurice en augmentant la production de miel et de viande, notamment de cerf, chèvre, mouton et porc. Plusieurs mesures ont été proposées pour atteindre ces objectifs ambitieux d’ici 2030.
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Cerfs
Une production de 800 tonnes de viande visée d’ici six ans
L’élevage de cerfs, selon le ministère de l’Agro-industrie, s’est imposé comme une activité économique importante et fait désormais partie intégrante du secteur de l’élevage. « La viande de cerf est devenue la principale source de viande rouge consommée par tous les groupes ethniques de la société mauricienne », indique-t-on.
25 000 hectares
C’est la superficie totale sur laquelle les cerfs sont élevés, dont
15 000 appartiennent à des propriétaires privés
10 000 sont des terres forestières domaniales
543 tonnes
la production de viande de cerf en 2022, dont
96% commercialisées pendant la saison de chasse (juin à septembre).
20 tonnes de viande de cerf provenant d’élevages intensifs sont produites hors saison de chasse,
800 tonnes : C’est l’objectif de production pour la viande de cerf d'ici 2030
80 000 têtes
C’est le nombre actuel de la population locale de cerfs.
Les mesures d’accompagnement proposées :
- Revoir le programme de développement des pâturages en augmentant le plafond.
- Prolonger la saison de chasse d'un mois jusqu'au 30 octobre afin d’ajouter 100 tonnes supplémentaires de viande de cerf.
- Introduire un plan de contrôle des chiens errants pour prévenir les pertes dues aux attaques de chiens dans les chasses.
- Faciliter la mise en place d'abattoirs régionaux par le secteur privé pour une production tout au long de l'année.
Chèvres/Moutons
Une production totale de 90 tonnes envisagée
Le système d'élevage de chèvres et de moutons le plus courant à Maurice est celui de l'élevage confiné en arrière-cour, caractérisé par la coupe et le transport de fourrage qui est collecté au bord des routes, dans les champs de canne à sucre, les terres forestières ou les terres marginales. Ce système est principalement pratiqué par des fermes de petite à moyenne taille, mais certaines fermes de taille moyenne pratiquent également le pâturage sur des terres marginales.
Les mesures d’accompagnement proposées :
- Importation d'environ 1 000 animaux de reproduction pour la multiplication.
- Introduction de 500 animaux de reproduction de races laitières pour évaluation et multiplication.
- Augmentation de la productivité principalement par l'insémination artificielle, optimisation du rendement des parcelles de fourrage, hausse du taux de prélèvement et du chiffre d'affaires des exploitations, promotion de l'adoption de technologies de conservation des fourrages et d'alimentation.
- Amélioration de l'accès aux intrants et aux services, principalement grâce à un meilleur accès aux médicaments et au soutien vétérinaire.
- Mise en place d'un système de collecte centralisé pour améliorer le marketing et lutter contre l'abattage illégal.
- Réalisation d'une étude de faisabilité pour la création d'une ferme de reproduction à Agalega.
Production locale de viande (y compris Rodrigues) - 2022
Chèvre
18,8 tonnes, et 1,2 tonne provenait d'animaux importés.
Mouton
25,7tonnes, dont 9,3 tonnes provenaient d'animaux importés
15 tonnes de viande de chèvre
C’est le volume estimé provenant d'abattages illégaux/informels à domicile.
Note : La production comprend Rodrigues et Agalega.
Apiculture
Une production de 60 tonnes de miel attendue
L’apiculture est pratiquée par des apiculteurs, principalement comme une activité à temps partiel à Maurice. La production annuelle de miel a considérablement augmenté ces dernières années pour atteindre environ 32 tonnes en 2022. Selon le ministère de l’Agro-industrie, les deux principaux facteurs limitants pour l’expansion de l’apiculture à Maurice sont le varroa et la pénurie de plantes mellifères. L’apiculture ne peut être stimulée que par le contrôle du varroa, associé à la plantation de plantes mellifères appropriées dans les forêts, le long des routes et dans les sites paysagers.
625 apiculteurs
2 000 colonies d’abeilles
32 tonnes : production en 2022
Les régions concernées
- Bras-d’Eau
- Roches-Noires
- La Ferme
- Rivière-Noire
- Chamarel
Objectif fixé d’ici 2030
Une production à environ 60 tonnes de miel.
Les mesures d’accompagnement proposées :
- Mettre l’accent sur l’enregistrement des apiculteurs et la proclamation de zones apicoles par la législation sur la santé animale et la production animale.
- Créer deux zones apicoles supplémentaires à Pailles et Dauguet, Port-Louis.
- Reboiser la Montagne des Signaux avec des plantes mellifères et étendre cette initiative à d’autres montagnes sous la supervision du Service forestier.
- Réexaminer le Schéma de promotion de l’apiculture.
- Étendre le programme de reboisement avec des plantes mellifères à Rodrigues.
Porcs
Cap sur l’amélioration de la qualité de viande
Le secteur local du porc se compose principalement de la production de viande de porc, qui est utilisée comme viande fraîche. Le secteur se caractérise par un système à faible input, comprenant plusieurs petits éleveurs ainsi que quelques éleveurs plus intensifs de grande taille. Le niveau d’élevage animal et de gestion des déchets est faible et les producteurs ont des difficultés à respecter les réglementations environnementales et sanitaires. Le coût élevé de l’alimentation est un problème sérieux. Les statistiques d’abattage indiquent une réduction continue du nombre de porcs abattus à l’abattoir central.
Élevage
21 484 têtes
445 éleveurs
Les régions où les fermes sont situées
- Albion
- Olivia
- Saint-Martin
- Bassin Requin.
Environ 40 % de la production locale de porcs provient des zones d’élevage de porcs de Saint-Martin et de Bassin Requin.
Production de viande
606 tonnes en 2017
583 tonnes en 2022
1 178 tonnes de découpes de porc importées en 2022
18 bouchers enregistrés
4 usines de transformation
Quelque 12 boucheries soutiennent actuellement l’industrie porcine.
Objectif fixé d’ici 2030
Maintenir la production de viande de porc et améliorer la qualité de la viande de porc produite.
Les mesures d’accompagnement proposées :
- Remplacer le cheptel reproducteur existant par des importations.
- Augmenter la productivité en améliorant les pratiques d’alimentation et la qualité des carcasses pour traiter l’alimentation par les déchets en augmentant le quota.
- Utiliser l’insémination artificielle et recruter des vétérinaires.
- Établir un système de traitement des déchets à Saint-Martin (Phase 2) et réhabiliter le traitement des déchets à Saint-Martin (Phase 1).
- Améliorer les structures de marché (accès au marché pour les produits primaires et secondaires).
- Introduire un système de classification des porcs, sensibiliser à la production de carcasses de qualité et à la valeur ajoutée.
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