Le ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo, et les élus du Mouvement militant mauricien (MMM) se sont livrés à un affrontement acharné sur le dossier du Central Electricity Board (CEB), mardi , à l’Assemblée nationale.
C’est une question du député de la majorité gouvernementale, Bahsir Jahangeer, qui a mis le feu aux poudres. Le député de la circonscription No 13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac), qui s’intéresse de près au dossier énergétique, a interpellé le No 4 du gouvernement sur le design du projet d’installation de deux turbines à gaz de 35 à 40 mégawatts à la centrale thermique de Fort-Georges. Le ministre des Services publics a répondu que le CEB s’apprête à recruter un consultant, qui aura pour tâche de procéder à un exercice d’Environment Impact Assessment et de Risk Assessment. Le député du Mouvement socialiste militant est alors très vite revenu à la charge en indiquant que l’appel d’offres a été conçu pour favoriser une compagnie qui a déjà travaillé sur un projet énergétique à Maurice. Le député, a, en effet, précisé qu’une des conditions de l’appel d’offres stipule que le promoteur doit avoir déjà travaillé dans un pays tropical.
Visiblement mécontent par cette observation, le No 4 du gouvernement a soutenu que ce n’est pas la première fois que le député Jahangeer met en doute l’intégrité du CEB. « On veut toujours salir la réputation du CEB. On aura bon avoir recours à des instances judiciaires pour contester le CEB, mais les événements ont fini par donner tort à ces personnes », a avancé le ministre.
Ce commentaire du ministre n’a pas manqué d’irriter les députés de l’opposition, plus précisément le leader de l’opposition. Paul Bérenger est, en effet, d’avis qu’il y a une mafia qui opère au sein du CEB, et qu’il y a eu en plusieurs occasions des suspicions sur les appels d’offres qui ont été préparés par cette institution parapublique. Paul Bérenger croit savoir qu’il y a eu, en plusieurs occasions, des contrats taillés sur mesure. « Je ne dis pas cela pour tout le monde, mais c’est clair qu’il y a une mafia au CEB », a-t-il poursuivi. Loin d’être affecté par les remarques de l’opposition, Ivan Collendavelloo a maintenu que plusieurs allégations formulées contre le CEB se sont souvent révélées sans fondement. Ivan Collendavelloo est d’avis que certaines personnes sont de mèche pour retarder les projets du CEB pour ainsi plus tard pouvoir crier au black-out.
Mécontents de l’intervention du ministre, les députés mauves n’ont pas lâché prise. « Nou anpes dimounn kokin akoz sa mem ki nou denonse », a lâché le député Rajesh Bhagwan. « Mo na per zot. Monn manz ar zot », rétorque alors Ivan Collendavelloo.
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