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Ce que l'on sait de la guerre entre Israël et Gaza après l'assaut du Hamas

Israël a poursuivi mercredi son pilonnage de la bande de Gaza, au cinquième jour de la guerre qui l'oppose au Hamas après l'offensive meurtrière lancée par le mouvement islamiste palestinien. Le bilan du conflit ne cesse de s'alourdir avec des milliers de morts recensés.
Israël a aussi frappé une nouvelle fois le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes revendiqués par le Hezbollah.

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Voici ce que l'on sait jusqu'à présent du conflit :

Déroulement de l'offensive 

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et ennemi juré d'Israël, a lancé son offensive samedi à l'aube, en plein shabbat, le repos hebdomadaire juif, 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973.

Il a tiré un déluge de roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient explosifs et bulldozers pour franchir la barrière séparant Gaza du territoire israélien, attaquant positions militaires et civils.

A bord de véhicules, bateaux et paramoteurs, les combattants se sont emparés d'équipements militaires israéliens, s'infiltrant dans des zones urbaines d'Israël et des kibboutz dans le sud, jusqu'à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza, une enclave pauvre peuplée de 2,3 millions d'habitants.

Réponse d'Israël 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié mardi l'offensive du Hamas de "sauvagerie jamais vue depuis la Shoah", promettant que son pays allait "vaincre avec de la force, énormément de force".

L'armée israélienne a déclenché samedi l'opération "Sabre de fer", multipliant les bombardements sur la bande de Gaza, qui ont notamment visé mercredi une université islamique liée au Hamas.

Plus de 260.000 Palestiniens ont été déplacés à l'intérieur de Gaza à cause des frappes, selon l'ONU.
Israël impose depuis lundi un "siège total" à l'enclave, et a annoncé avoir déployé des dizaines de milliers de soldats dans le sud du pays, reprenant en partie le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza. Il s'efforce aussi de sauver les Israéliens pris en otage par le Hamas.

Par ailleurs, les autorités israéliennes ont décidé d'évacuer les habitants des alentours de Gaza.

Combien de morts et de disparus ? 

Au total, la guerre a déjà fait plus de 3.700 morts de part et d'autre, civils, soldats israéliens et combattants palestiniens.
En Israël, plus de 1.200 personnes ont été tuées, dont au moins 169 soldats dans des combats contre le Hamas, selon le porte-parole de l'armée israélienne.

Selon des ONG, plus de 100 personnes ont été tuées dans un seul kibboutz dans le sud d'Israël et 250 lors d'un festival de musique auquel participaient des centaines d'Israéliens près de Gaza.

Côté palestinien, 1.055 personnes sont mortes, d'après un nouveau bilan mercredi des autorités de Gaza.
Le Hamas a annoncé que deux de ses hauts responsables avaient été tués par des frappes israéliennes.

L'armée israélienne a annoncé en outre mardi avoir récupéré les corps de 1.500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Au moins 20 Thaïlandais, 14 Américains, dix Népalais, huit Français, sept Argentins, quatre Russo-Israéliens, deux Ukrainiennes, deux Britanniques, deux Péruviens, deux Philippins, deux Brésiliens, un Cambodgien, un Canadien, une Espagnole et une Autralienne ont été tués depuis samedi selon les autorités de leurs pays respectifs.

Israël a reconnu que des civils et militaires israéliens avaient été enlevés, tandis que de nombreux ressortissants étrangers sont portés disparus. En tout, près de 150 personnes ont été enlevées, selon l'armée.

Quatre des otages aux mains du Hamas ont été tués dans les frappes israéliennes, a affirmé le mouvement palestinien.

Ce que dit le Hamas 

Le Hamas a menacé lundi soir d'exécuter des otages israéliens en réaction aux frappes sur la bande de Gaza.

"Chaque fois que notre peuple sera pris pour cible sans avertissement, cela entraînera l'exécution d'un des otages civils (...) L'ennemi ne comprend pas le langage humanitaire et éthique, donc nous allons leur parler un langage qu'ils comprennent", a-t-il menacé.

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché l'offensive pour "mettre fin aux crimes de l'occupation". Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie, elle a annexé la partie orientale de Jérusalem et impose depuis 2007 un strict blocus à la bande de Gaza.

"Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire", avait affirmé Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, au début de l'offensive.
Le mouvement a appelé "les combattants de la résistance en Cisjordanie" occupée ainsi que "les nations arabe et musulmane" à rejoindre son combat.

Un "deuxième front" ? 

A la frontière nord, l'armée israélienne a bombardé mercredi des villages frontaliers au sud du Liban, en riposte à de nouveaux tirs de roquettes revendiqués par le Hezbollah, pro-iranien pour venger la mort lundi dans un bombardement israélien de trois de ses militants.

Les Etats-Unis ont averti lundi soir le Hezbollah libanais de ne pas ouvrir un "deuxième front" contre Israël.

Lundi, les "Brigades al-Qods", la branche militaire du Jihad islamique palestinien, qui affirme épauler le Hamas, avait elle revendiqué une opération d'infiltration en territoire israélien depuis le Liban.

L'armée israélienne a indiqué avoir "tué plusieurs suspects armés qui s'étaient infiltrés sur le territoire israélien depuis le territoire libanais".

Réactions 

Le président américain, Joe Biden, a qualifié les attaques du Hamas de "mal à l'état pur", faisant état de nouvelles "bouleversantes" de bébés tués, de familles entières massacrées".

Les Etats-Unis sont prêts à déployer des "ressources supplémentaires" pour soutenir Israël, a dit M. Biden, Washington ayant déjà envoyé de l'aide militaire et rapproché son groupe aéronaval en Méditerranée.

Le pape François a demandé mercredi la libération "immédiate" des otages israéliens aux mains du Hamas, tout en se disant "très préoccupé" par le siège de la bande de Gaza.

Des ONG ont alerté sur la situation sanitaire dans l'enclave, réclamant un couloir humanitaire pour appuyer la réponse médicale, l'ONU rappelant que le siège total de la bande de Gaza par Israël est "interdit" par le droit international humanitaire. L'Union européenne a décidé de maintenir son aide au développement destinée au peuple palestinien.

Israël ne se conduit pas "comme un Etat" dans la bande de Gaza, a fustigé mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, tout en dénonçant les "meurtres de civils sur le territoire israélien".

L'Egypte, l'Arabie saoudite et le Qatar affirment multiplier les contacts pour mettre fin à l'escalade.

L'Iran s'est placé en première ligne du soutien à l'offensive du Hamas, tout en rejetant les accusations sur son implication.

© Agence France-Presse

 

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