Carambolage à Pailles : le camion incendié ne détient pas de certificat de fitness

• Neuf blessés, dont le chauffeur du camion
• Un aide-chauffeur : « Les freins ont lâché »
• Oumesh : « Mo truv koumadir enn boul dife pe vinn deryer nou »

Neuf blessés et sept véhicules endommagés. C’est le bilan d’un carambolage survenu sur l’autoroute menant vers Port-Louis, à Sorèze, Pailles, après que les freins d’un camion transportant de la vieille ferraille ont lâché, selon la version des occupants du poids lourd.

Le camion responsable de l’accident est examiné par la police de Pailles. Les Casernes centrales ont  découvert que le véhicule, immatriculé1253 CZ 10, roulait sans certificat de fitness depuis le 5 décembre. Le propriétaire devra s’expliquer devant le chef inspecteur Sungkur de la police de Pailles. Des experts seront consultés pour l’enquête. Le véhicule, conduit par Purmanand Beeharry, qui était accompagné de deux aides, Suraj Khedoo et le ressortissant Bangladais Sahidul Islam, venait de Cluny. C’est à hauteur de Sorèze, selon le chauffeur, qu’il a constaté que le frein à main et le boîtier de vitesse ne fonctionnaient plus. Ce qui a provoqué la panique dans la cabine. Purmanand Beeharry et ses aides ont tenté de maîtriser le poids lourd, en vain.

Dans sa folle course, il a percuté un 4X4, qui a arraché le poteau électrique avant d’atterrir dans l’autre voie et heurter un autre véhicule. Entretemps, le camion, dont une explosion s’est produite dans son réservoir, a heurté une voiture dans la voie du milieu.

Au total, six véhicules, excluant le poids lourd, ont été endommagés. Certains ont même pris feu. La police, le Samu et les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus pour secourir les victimes, qui ont échappé de justesse aux fl ammes, et dégager la chaussée. D’ailleurs, pendant environ deux heures, les trois voies menant vers Port-Louis ont été fermées.

Les neuf blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital après l’impact. Parmi eux, Suraj Khedoo. Ce chauffeur de camion explique qu’il a exercé hier comme aide et que c’était la première fois qu’il voyageait dans ce camion. « Inn trouv zis lamor de pre », témoigne-t-il. Selon lui, les freins ont arrêté de fonctionner à hauteur de Sorèze : « Vites pa pe kav sanze, kamion res desann priz. » Et en l’absence d’un « lay-by », « nou pe bizin aksepte kot kamion-la pe amenn nou », ajoute-t-il. Suraj Khedoo raconte qu’il n’a plus de souvenir de ce qu’il s’est passé après le premier impact avec le 4x4.

Au Défi Media Group, Suraj Khedoo assure que ses collègues et lui n’étaient pas au courant d’un quelconque souci technique concernant le camion. D’ailleurs, avant le problème rencontré à Sorèze, le trajet de Cluny à Pailles s’est effectué sans anicroche.

De son côté, Oumesh, le passager d’une voiture touchée par le camion, raconte : « Mo tan enn tapaz mo vire mo gete mo truv koumadir boul dife pe vinn deryer nou. » Il a demandé à sa fille, qui conduisait, d’accélérer, mais ils n’ont pas pu éviter le choc.« Masinn-la bat ar nou, kontign pous nou, lerla li al devire… »