Le quotidien de Bryan, le Mauricien de 32 ans qui réside dans un appartement à Kiev en Ukraine, se compose de bombardements et de fusillades. Au téléphone, dans l’après-midi de vendredi, il a expliqué qu’il se déplace uniquement si c’est nécessaire.
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C’est pour faire des achats au supermarché du coin qui est à environ 800 mètres de son domicile. « Les trois premiers jours étaient invivables. Outre les bombardements assourdissants, les étals des supermarchés se vidaient et les guichets automatiques étaient bondés de gens. C’était l’affolement », raconte-t-il.
Mais au fil des jours, les gens ont fini par comprendre que le mieux était de rester chez eux. Ce qui explique que les rues sont désertes.
Le Mauricien concède qu’il n’aurait jamais cru vivre une telle situation. « C’est la première fois de ma vie que j’entends des fusillades et des bombardements », confie-t-il. Hors de question pour lui de se rendre, pour le moment, jusqu’à la frontière polonaise. Il estime que c’est trop dangereux.
« Kiev est truffé d’espions russes. Ces derniers, qui sont en civiles, descendent en parachute et glanent des informations qu’ils transmettent à leurs supérieurs. Tout le monde se méfie de tout le monde. » Il a deux options. Si la situation se corse, il se rendra en voiture ou en train à la frontière de la Moldavie ou à celle de la Pologne.
« Lorsque j’étais à Maurice, je travaillais dans le domaine de la sécurité. J’ai un moral d’acier. J’ai tendance à réfléchir en gardant mon calme. Pour le moment, je suis en train de suivre la situation. Je prendrai les décisions qu’il faut au moment où c’est nécessaire », indique-t-il.
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