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Bryan Dominique Trousquin se faisait passer pour un policier et réclamait de «pots-de-vin»

Bryan Dominique Trousquin a été arrêté après deux ans de cavale.

Bryan Dominique Trousquin a été appréhendé par la Special Intelligence Cell de la Special Support Unit, après deux ans de cavale, le dimanche 15 octobre. Il logeait dans une villa privée située dans le nord de l'île. L’homme est soupçonné d'avoir escroqué d'importantes sommes d'argent en se faisant passer, tantôt pour un policier, tantôt pour un officier de l'Independent Commission Against Corruption (Icac). 

Au cours des deux dernières années, plusieurs plaintes ont été déposées contre Bryan Dominique Trousquin, 33 ans. Cela dans divers postes de police, notamment à Montagne-Longue, à Grand-Baie et aussi auprès de l’Icac. Selon ces plaintes, le trentenaire aurait perçu des « pots-de-vin » allant de Rs 200 000 à Rs 300 000 auprès de certaines de ses victimes. Il leur faisait croire qu'il était un policier, ou encore un agent de la Commission anticorruption. Ces sommes d’argent, il les réclamait pour faire « disparaître des dossiers » ou encore « filer » certains cas.

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Peu de temps avant son arrestation, Bryan Dominique Trousquin avait été repéré à Grand-Baie. Il résidait dans une luxueuse villa louée depuis l'arrivée d'un proche venu à Maurice en vacances. Il nous revient que Bryan Dominique Trousquin se serait fait passer pour le propriétaire de la villa auprès de certaines personnes. Allant même jusqu’à proposer les lieux en location.

Lors de la descente dans le bungalow, le dimanche 15 octobre, l'équipe du chef inspecteur Seewoo a été étonnée par le train de vie du suspect. Il y avait plusieurs chiens de race dans la cour. Après son arrestation, une équipe de l'Icac a pris en charge le suspect qui était recherché depuis longtemps. Elle a effectué une perquisition des lieux, mais rien de compromettant n'a été découvert. Le lundi 16 octobre, après son inculpation provisoire par la commission anticorruption, Bryan Dominique Trousquin a été reconduit en cellule policière au poste de Rose-Belle.

Le bungalow luxueux avait été loué par un proche du suspect, de passage au pays. Bryan Dominique Trousquin y vivait dans une relative discrétion en raison de l'accès limité, il avait profité de la prolongation de la location pour étendre son séjour en ces lieux.

Sachant qu'il était recherché par diverses équipes de police, il se faisait discret lors de ses rares sorties et évitait les lieux surveillés par des caméras de surveillance. Récemment, l'équipe de la Special Intelligence Cell des Casernes centrales avait appris que le suspect, qui occupait depuis un moment cet appartement de Grand-Baie, avait tenté d'escroquer d'autres individus en leur proposant de louer les lieux. Le lundi 16 octobre, Bryan Dominique Trousquin a été présenté devant le tribunal de Port-Louis pour son inculpation provisoire. Il fait l'objet d'une accusation d'escroquerie et a été reconduit en cellule policière au poste de Rose-Belle, en attendant la conclusion de l'enquête de la Commission anticorruption. Une fois l’enquête de l'Icac achevée, le suspect de 33 ans sera remis à d'autres équipes de la Criminal Investigation Division (CID) pour faire face aux diverses accusations portées contre lui.

Complicité

Au cours des investigations avant l'arrestation du suspect, la Special Intelligence Cell a obtenu des informations selon lesquelles le suspect était au courant du contenu des plaintes déposées contre lui par ses victimes. Un volet de l'enquête sur Bryan Dominique Trousquin portera sur ses éventuelles relations avec des membres de la force policière. Peu de temps après une plainte déposée par l'une de ses victimes au poste de police de Rose-Belle, le trentenaire avait contacté le plaignant pour lui faire savoir qu'il était au courant du contenu de sa déposition. Ces informations sont parvenues jusqu'aux enquêteurs de la Special Intelligence Cell.

Ainsi, ces derniers explorent la possibilité que Bryan Dominique Trousquin comptait parmi ses contacts des policiers ou des personnes proches de la police. Les enquêteurs envisagent de passer au crible les échanges de communication et la liste de contacts figurant sur son téléphone portable. L’appareil a déjà été envoyé à l'IT Unit de la police.

 

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