Braille: l’avenir au bout des doigts

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7914","attributes":{"class":"media-image wp-image-12947","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Fabienne Rakotomalala"}}]] Fabienne Rakotomalala

</div> Sheila Seetaram est malvoyante de naissance. À l’âge de sept ans, elle perd complètement la vue à la suite de complications. Toutefois, elle est connue à Maurice pour sa détermination malgré son handicap. En 1992, après sa scolarité, elle rejoint l’association Lizie dans la main. Elle a également brillé sur le plan sportif. En 2003, elle est médaillée d’or aux 100 mètres des JIOI. Si elle a réussi son parcours académique, elle soutient que cela aurait été impossible sans l’apprentissage du braille. C’est la source de l’éducation. «Aujourd’hui, je fais de mon mieux pour aider les autres à réussir malgré leur handicap visuel au moyen du braille. Cela demande du courage et surtout beaucoup de patience pour apprendre et maîtriser ce système. Mais il ne faut pas reculer devant un effort qui peut changer notre vie », dit-elle. C’est la même détermination qu’on voit chez Fabienne Rakotomalala. Âgée de 24 ans, la jeune femme revient sur ses études à la Special Education Needs Primary School de Moka et au collège Lorette de Rose-Hill. « C’est grâce au braille que j’ai pu terminer mes études primaires et secondaires. Je suis actuellement à l’université pour un BA (Hons) in Advertising and Public Relations. Apprendre avec les mains peut être difficile. Cela demande beaucoup de patience, mais l’effort est toujours bien récompensé. Il est important de faire connaître le braille, non pas uniquement aux personnes atteintes d’un handicap visuel, mais aussi à leur entourage », dit-elle.

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Lancement officiel de l’Académie de Braille

L’association Lizié dans la main a procédé, en ligne avec la Journée mondiale du Braille, au lancement de l’Académie de Braille. Selon Reynolds Permall, le directeur de cette association, l’objectif est avant tout de vulgariser le braille. « Notre but est de répandre ce système au niveau national. Notre mission sera aussi de permettre l’uniformisation du braille comme prescrit par les pays francophones. Il est aussi important de préciser que le braille est un outil indispensable pour permettre l’inclusion. Le projet est déjà sur pied et nous bénéficions de l’aide d’une experte dans le domaine. Des recrutements sont aussi à prévoir », explique-t-il. Et d’ajouter que l’association a pour but d’ouvrir, avec la collaboration du ministère de l’Éducation, d’autres antennes de Lizie dans la main à travers l’île, notamment dans les régions touchées par la pauvreté. Lizié dans la main a egalement cinq élèves qui ont réussi leur examen du Certificate of Primary Education. Ils ont eu de bons résultats, et ce, malgré leur handicap visuel. Il s’agit d’Afraz Nandoo - 23 unités, Rateesurry Ramma - 19 unités, Chloé Armand - 14 unités, Delphine Félix - 12 unités et d’Elesh Mussai – 11 unités.  

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Leela Devi Dookun-Luchoomun: « L’éducation doit être équitable pour tous »

  « Le ministère prend très au sérieux l’éducation inclusive. Nous comptons revoir le fonctionnement du département Special Education Needs afin que celui-ci soit plus efficace », souligne Leela Devi Dookun-Luchoomun. La ministre de l’Éducation participait au lancement de l’Académie de braille. « L’éducation doit être équitable pour tout le monde. L’année 2016 doit être celle de la réussite dans le domaine de l’éducation. Nous avons des défis majeurs à relever, dont l’éducation inclusive pour tout le monde », dit-elle. Et de souligner que le ministère de l’Éducation procédera à la remise de 58 ordinateurs équipés de logiciels de ‘Screen Reader’ et 21 afficheurs de braille seront offerts aux malvoyants. 140 personnes, dont des parents et des enseignants, seront formées pour l’utilisation de ces appareils.