Les skippers de bateaux de plaisance défraient la chronique depuis la saisie record de 42,5 kg d’héroïne, d’une valeur de Rs 600 millions, sur un hors-bord mauricien à La Réunion en novembre dernier. Dossier.
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Les skippers sont régis par la Tourism Authority Act de 2006. C’est la Mauritius Tourism Authority qui assure leur formation avant qu’un permis pour des activités commerciales ou privées ne leur soit octroyé.
Ainsi, de janvier 2010 à juin 2016, plus de 3 200 permis ont été octroyés par la Tourism Authority. En 2013, 537 permis ont été délivrés dans la catégorie des « Private and commercial pleasure craft ». Ce nombre est toutefois en baisse, passant à 433 en 2014, 452 en 2015 pour atteindre 257 de janvier à novembre 2016.
Khoudijah Maudarbocus-Boodoo considère qu’il y en a trop !
Quelques chiffres
Officier : 1 100
Unité : 14
Poste : 26 (Ile Plate : 1, Rodrigues : 1, Saint-Brandon : 2, Agaléga : 1)
Coastal Surveillance Radar System : 5
Bateaux : 100 (dont des Heavy Duty)
Fast Interceptor Boats : 10
Navires : 5 (Barracuda, Guardian, Observer, Rescuer et Retriever)
Avions : 4
La Search and Rescue Region : 4,9 millions km²
« C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Tourism Authority a suspendu l’octroi des permis pour le Commercial Pleasure Craft depuis 2015 et cela jusqu’à juin 2017 », dit-elle.
Au total, environ 1 020 permis ont été octroyés par la Tourism Authority pour les Commercial Pleasure Craft. C’est la catégorie « excursion » qui se taille la part du lion, avec 742 permis, suivi de 90 pour le remorquage (Towing), 50 pour le la pêche au gros (Big Game Fishing) et 44 pour la plongée (Diving). (voir tableau)
Commercial Pleasure Craft
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Point d’embarcation
La Tourism Authority n’octroie plus de permis aux plaisanciers pour certains points d’embarcation, ceux-ci sont arrivés à saturation. C’est à Grand-Baie que l’on répertorie le plus grand nombre de bateaux de plaisance avec pas moins de 108 permis octroyés. Puis on retrouve Le Morne, situé dans le sud-ouest du pays avec 68 et l’Ile-aux-cerfs, située dans le sud-est, avec 57.
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Trafic de drogue : 3 skippers arrêtés
La police réunionnaise a effectué une saisie record de 42,3 kg d’héroïne à Sainte-Rose, La Réunion, dans la nuit du jeudi 10 novembre. La valeur estimée de l’héroïne est de Rs 600 millions. Trois Mauriciens se déplaçant à bord d’un hors-bord ont été arrêtés par la police réunionnaise. « L’Ilot Gabriel », le hors-bord du skipper mauricien Mike Brasse, était tombé en panne près de La Réunion.
Pour acheminer cette cargaison à Maurice, Mike Brasse a dû avoir recours aux services du « Sweet Love Mama » appartenant à un autre skipper mauricien, Royce Almond Capdor, aussi connu comme Almonzo. Un troisième Mauricien, Mohammad Osman, mécanicien de profession, a lui aussi été arrêté et il est suspecté d’être le bras droit du présumé trafiquant, Curly Chowrimoothoo, dit Ti-Nana.
Un troisième skipper répondant au nom de Jean Didier Jason Perez, quant à lui, a avoué à la commission anticorruption avoir ramené de la drogue pour le réseau Chowrimoothoo l’année dernière. Ce réseau possèderait au moins quatre vedettes rapides, dont l’Ocean Diamond qui était assurée pour Rs 30 millions.
2144 inspections
L’unité « Monitoring » de la Tourism Authority n’a pas chômé en 2016. Elle a effectué pas moins de 2 144 inspections et dressé 727 contraventions. La garde-côte nationale (NCG), quant à elle, a dressé 3 168 contraventions. « Il s’agit essentiellement de contraventions dressées contre les opérateurs qui n’ont pas respecté les conditions de leur permis, notamment le non-respect de points d’embarcation ou de points mouillage et le non-port de gilets de sauvetage en dehors du lagon, entre autres », indique la directrice de la Tourism Authority (TA). Cette dernière ajoute que l’unité « Monitoring » à la TA a été renforcie depuis mai 2016 avec le recrutement de 30 personnes. « Par ailleurs, la Tourism Authority compte actuellement une équipe de douze personnes qui sillonnent les quatre coins de l’île quotidiennement pour s’assurer que les opérateurs sont en règle avec leurs permis et que les normes sont respectées », dit-elle.
CGS Victory
L’inspecteur Shiva Coothen indique que la garde-côte mauricienne (NCG) procède à un déploiement intelligent de ses ressources, au niveau du personnel et de la logistique, afin de rendre les côtes hermétiques. « La NCG dispose, pour cela, de quelque 1 100 hommes, dix Fast Interceptor Boats récemment acquis, dont huit sont basés à Maurice, et cinq navires, entre autres. Ces derniers ont pour objectif de quadriller la zone économique exclusive (ZEE) de 2,3 km2. Le CGS Victory a été inauguré le samedi 10 décembre. Ceux en mer peuvent compter sur l’appui de leur collègues du Maritime Air Squadron grâce aux avions Dornier et Defender », dit-il. De plus, la NCG dispose de cinq Coastal Surveillance Radar Systems (CSRS) qui servent à surveiller la côte jusqu’à 12 milles nautiques.
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