Tribune de l’ambassadeur des Etats-Unis à l’île Maurice, Henry V. Jardine :
« Les États-Unis s’engagent sans réserve en Afrique », a déclaré le Président Biden lors du sommet des dirigeants États-Unis-Afrique en décembre dernier.
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L’avenir, c’est l’Afrique. Sa population se démarque du reste du monde par sa jeunesse. Alors que la moyenne d’âge est de 19 ans sur le continent, à Maurice, la jeunesse représente 35% de la population. D'ici à 2050, une personne sur quatre dans le monde se trouvera en Afrique. La volonté des États-Unis est de promouvoir la santé et la prospérité de ce peuple. Toute répercussion de ce qui se produit en Afrique se fera ressentir sur le plan mondial et de ce fait, nous souhaitons œuvrer ensemble pour que l’Afrique puisse connaître un avenir réussi, sûr et prospère.
os parcours ont indéniablement été toujours liés. Aujourd’hui, nous savons que notre réussite ainsi que celle de nos populations, des deux côtés de l’Atlantique sont inévitablement interdépendantes. Nos partenaires africains jouent un rôle clé dans l’approche adoptée par les États-Unis dans le but de faire progresser un commerce accessible, équitable, compétitif et résilient. Il est impératif dans cette démarche de démontrer la dignité envers tous les travailleurs et par la même occasion de considérer le respect pour une planète durable tout en continuant à faire exceller les institutions et les entreprises.
La Loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique (AGOA) demeure un élément central pour concrétiser cette vision d’une prospérité commune. Depuis sa promulgation il y a plus de 20 ans, l’AGOA a considérablement fait évoluer la donne pour des millions de citoyens en Afrique. En permettant l'accès de plus de 6,800 produits au marché américain en franchise de droits, cette loi a participé à créer des emplois et des débouchés économiques, notamment pour les femmes et les jeunes. Si vous êtes à la tête d’une entreprise ici à l’île Maurice, je vous encourage vivement à explorer les possibilités qu’offre l’AGOA afin de faire croître vos ventes, de former plus d’employés et d’améliorer la vie au sein de la communauté.
L’AGOA reste un exemple dans la manière dont on peut faire du commerce une force au service du bien. L'éligibilité des pays repose sur le respect de plusieurs valeurs constituant le socle des sociétés libres et équitables parmi la primauté du droit, le respect des droits humains, la lutte contre la corruption et la protection des droits des travailleurs.
En un mot, l’AGOA se veut un outil de transformation en vue de soutenir une prospérité inclusive dans toute l’Afrique subsaharienne, notamment, dans la région ouest de l'océan Indien.
Au cours des 23 dernières années, l’AGOA a participé à l’expansion du secteur des exportations mauriciennes ainsi qu’à la croissance remarquable du pays tout en créant des opportunités d’emploi et en soutenant d’autres secteurs, notamment, dans les domaines de la logistique et bancaire. Il est important de reconnaître que L'AGOA a été une bouée de sauvetage pour l'industrie textile mauricienne après le démantèlement de l'accord Multifibres dans les années 90.
Les États-Unis sont fiers du rôle qu’a joué l’AGOA dans le Miracle Économique de l'Île Maurice qui s’est avéré être fulgurant. Je souhaite voir se multiplier les opportunités offertes aux entreprises locales d’exporter des produits de haute qualité et de grande valeur aux États-Unis pour créer davantage d'opportunités de croissance à Maurice.
D’ailleurs, c’est pour cette raison que l’administration Biden-Harris soutient pleinement la réautorisation de l’AGOA, dont les dispositions toucheront à leur fin en 2025. Il appartient au Congrès de procéder à sa réautorisation et nous nous engageons à travailler en étroite collaboration avec le Congrès tout au long de ce processus pour veiller à ce que cette loi conserve son efficacité et sa pertinence.
Les mécanismes d'intervention, notamment l’AGOA, sont destinés à être utilisés, testés et repensés au fil du temps et tel est précisément l’objectif principal du forum de l’AGOA qui se tient cette semaine à Johannesburg en Afrique du Sud.
Tous les ans, le représentant des Etats-Unis pour le Commerce Extérieur et les ministres du commerce de tous les pays qui participent à l’AGOA se réunissent pour faire le point et pour explorer d’autres opportunités. Cette réunion est l’occasion de mesurer les progrès accomplis et ce qui est peut-être plus important encore, de voir s’il est possible d'améliorer l’AGOA afin qu'elle puisse servir davantage aux peuples africains et américains.
En outre, le Forum est un catalyseur qui permet de rassembler une communauté plus large. Des représentants du gouvernement, de la société civile et des syndicats ainsi que des investisseurs du secteur privé viennent de tout le continent et des États-Unis dans le but commun d’utiliser le commerce pour penser aux meilleures opportunités.
Il s’agit d’un moment privilégié dans l’engagement économique de l'Île Maurice avec les États-Unis, et je me réjouis à la perspective d’une conversation robuste et tournée vers l’avenir au cours du forum de l’AGOA et au-delà.
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