L’enquête sur Chandra Prakashsing Dip et ses complices, accusés de blanchiment d’argent et de fraude au préjudice de la défunte Bramer Bank, a duré six ans. L’nspecteur Seeruttun a justifié ce délai par la complexité des opérations financières illégales mises en place.
Lors de son audition devant la Financial Crimes Division (FCD) ce mercredi 18 septembre, l’inspecteur Robert Seeruttun, chef des enquêtes à la Financial Crimes Commission (FCC), a expliqué pourquoi l’enquête sur Chandra Prakashsing Dip et ses quatre coaccusés pour blanchiment d’argent a duré six ans. Selon lui, la complexité des faits et l’ampleur des investigations ont nécessité ce délai exceptionnel. C’était dans le cadre des débats entourant la motion d’arrêt de procès présentée par les accusés.
L’inspecteur Robert Seeruttun a formellement attesté sous serment, par le biais d’un affidavit daté du 27 octobre 2023 et produit en Cour le 18 septembre 2024, des faits relatifs à cette affaire. Il y expose notamment la chronologie des événements et les différentes étapes de l’enquête. Il a expliqué que l’enquête de la FCC avait été ouverte le 20 septembre 2011, à la suite de la publication d’un article de presse faisant état de soupçons de fraude au sein de la Bramer Bank.
Il a précisé que cette enquête complexe avait nécessité la collecte de nombreux témoignages, l’interrogation de plusieurs suspects et le recours à des procédures judiciaires spécifiques, telles que des demandes d’ordonnances judiciaires (« Judge’s Orders ») pour retracer les flux financiers (« Money Trail »). Selon l’inspecteur Seeruttun, la durée de l’enquête, qui s’est étendue de 2011 à 2017, s’explique par la complexité des faits à établir. Il a précisé que le dossier a été transmis au Directeur des poursuites publiques en 2017 pour avis juridique. Son contre-interrogatoire est prévu pour le 3 décembre 2024.
Chandra Prakashsing Dip, le fils du commissaire de police, Anil Kumar Dip, et ses complices font face à de multiples chefs d’accusation de blanchiment d’argent et de fraude électronique devant la FCD. Les faits reprochés, qui auraient été commis entre janvier et août 2011, concernent des opérations financières frauduleuses au détriment de la défunte Bramer Banking Corporation Ltd. Chandra Prakashsing Dip est confronté à 15 chefs d’accusation, Darmendra Mulloo à 156 chefs d’accusation, Sheik Mohammed Khadafi Jany à deux chefs d’accusation, et Muhammad Saif Ullah Maulaboksh à 16 chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Par ailleurs, 35 d’accusation de fraude électronique ont été ajoutés contre Muhammad Irfaan Hausmuddy, en sus d’une accusation de blanchiment d’argent.
Par le biais de leurs conseils juridiques, les cinq prévenus ont présenté une demande d’arrêt des poursuites, arguant d’un abus de procédure résultant d’un retard excessif dans l’instruction de ce dossier.
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