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Bhavish Rosun abattu par la police - Sheena Rosun : «Mon mari frappait pour tuer» 

Sheena et Bhavish Rosun en compagnie d’un de leurs fils au temps des jours heureux.

Le drame qui s’est joué jeudi soir au domicile des Rosun, à Bord-Cascades, a suscité pas mal de réactions de part et d’autre. Bhavish Rosun, 22 ans, a été abattu par la police alors qu’il agressait sa femme et ses deux enfants en bas âge. Retour sur une affaire qui fait couler beaucoup d’encre. 

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Le 2 janvier 2020 est une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire de Sheena Rosun, 24 ans. Les images cauchemardesques de cette soirée lui reviennent en boucle à l’esprit. « Mon mari frappait pour tuer », lâche d’emblée la mère de deux enfants âgés d’un an et de deux ans. Le plus jeune a d’ailleurs reçu un coup de sabre à la tête. Le nourrisson a subi un traumatisme crânien.  

Elle se souvient que ce soir-là, tout a commencé par une dispute. « Nous nous sommes disputés. Il m’a entendu dire, lors d’une conversation avec ma mère, qu’il m’importunait. Il avait bu. Il s’est énervé. Je lui ai demandé de ne pas en faire grand cas, mais il n’a pas voulu entendre raison », relate la jeune femme qui est encore sous le choc. 

Poursuivant son récit, elle ajoute que son époux a alors menacé de s’en prendre à elle et à ses fils, âgés d’un an et de deux ans. Maheshsing Rosun, 24 ans, le frère de Bhavish Rosun, était lui aussi dans la maison. « Bhavish a pris un belna et il m’a agressée. Nous nous trouvions à ce moment-là dans une chambre utilisée pour faire des prières. Les enfants étaient avec nous. Il nous a empêchés de partir. J’ai pris le plus petit dans mes bras. Il s’est alors emparé de notre fils aîné », explique la jeune femme. « J’ai demandé à mon beau-frère de m’aider à calmer Bhavish, mais il a continué à regarder la télé. » 

J’ai demandé à mon beau-frère de m’aider à calmer Bhavish, mais il a continué à regarder la télé.»

Alertés par les cris provenant de la maison, des proches ont informé la police. Les agents de l’Emergency Response Service (ERS) sont ensuite arrivés. « La porte d’entrée était verrouillée. Mon beau-frère a empêché les policiers d’entrer. Ils ont parlé à mon mari à travers la fenêtre de la chambre de prières, pour tenter de le calmer », raconte Sheena Rosun. Son époux serait devenu encore plus violent. 

« Les policiers m’ont dit de quitter la pièce, car ils comptaient envoyer une bombe lacrymogène. Je me suis enfuie avec les enfants dans le salon. Mais mon mari nous a suivis. Il s’est encore une fois emparé de notre fils aîné avant de se rendre dans la cuisine pour prendre un sabre. J’ai cru notre dernière heure arriver », lâche la jeune femme. 

Elle ajoute que les policiers, qui se trouvaient devant la porte d’entrée, ont dû briser les vitres d’une fenêtre. « Mo misie inn avoy enn premie kout sab. Ler linn donn enn deziem kout monn rod evit li. Lerla ki linn al tap nou zanfan lor latet. Ler linn donn enn trwaziem kout sab lapolis inn tir kout bal lor li », raconte Sheena Rosun. 

L’un des officiers de l’ERS a tiré sur Bhavish Rosun. Ce dernier s’est écroulé. Les policiers ont alors pu forcer la porte. « Ils nous ont conduits à l’hôpital, mes enfants et moi. Sans leur intervention, nous serions morts », confie la jeune femme. 


Le bébé d’un an a subi un traumatisme crânien 

À vendredi soir, l’état de santé du fils du couple, âgé d’un an, était jugé stable. Grièvement blessé après avoir reçu un coup de sabre à la tête, le nourrisson a été placé aux soins intensifs. Il a subi un traumatisme crânien.


Deux ans de mariage 

Cela faisait deux ans que Sheena et Bhavish Rosun étaient mariés. La jeune femme se souvient que c’est à la naissance de leur fils aîné que le comportement de son époux a changé. « Il était devenu violent », dit-elle. Les coups et les injures ont commencé à pleuvoir. « J’ai plusieurs fois porté plainte contre lui pour violence domestique », précise-t-elle. La situation a empiré avec le temps. « Mon mari avait de mauvaises fréquentations. Il avait commencé à prendre de la drogue synthétique », poursuit-elle. 


Le frère du défunt maintenu en détention 

Maheshsing Rosun, 24 ans, a été arrêté vendredi. Il fait l’objet d’une accusation de non-assistance à personne en danger. Il est aussi soupçonné d’avoir encouragé son frère Bhavish à ne pas obtempérer aux ordres de la police. Il a été maintenu en détention.

 

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