À la troisième année du gouvernement actuel, la grande majorité des analystes ne sont toujours pas satisfaits de sa politique économique et lui donnent une note en-dessous de la moyenne.
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Pour vous, 2017 a été pour l’économie mauricienne une année...
Encore une mauvaise année
La majorité des sondés (57%) sont d’avis que l’économie mauricienne aura connu une assez mauvaise année 2017, certes, un peu moins qu’en 2016 (70%) et 2015 (80%). Ils déplorent « too much focus on political issues », mais aussi « missed opportunities to implement new measures with long term positive impact on the economy ».
Ainsi, « the economy seems mostly to steer its way on auto-pilot mode, as there is no serious medium to long term economic agenda being pursued by the government ».
Pour certains, malgré « our government’s lack of practical ideas and lack of meaningful investment from the private sector and the absence of new initiatives », il se trouve que « companies are posting good results, with investments and consumption on the rise ». C’est que « global growth has picked up, and Mauritius has ridden on that wave ».
Selon vous, les événements politiques durant l’année 2017 ont eu sur l’économie mauricienne un impact négatif...
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La politique toujours fautive
Cette année encore, les problèmes politiques se sont succédés au fil des mois, culminant sur deux démissions ministérielles. Leurs répercussions sur l’activité économique ne sont pas négligeables, estiment deux tiers des analystes.
Car, « addressing a series of political scandals results in sizeable opportunity costs for the economy. When factoring these, the aggregate impact can be considered significant. » De fait, « the focus is more on conflict management than on the economy ».
À bien voir, « given that no major decisions were taken, and no bold measures implemented, the political impact does not make any difference on the economy ».
L’indicateur économique qui a suscité le plus d’inquiétudes chez vous pendant l’année 2017 est....
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Attention à la dette publique
L'année dernière, 53% sondés étaient inquiets de la croissance économique, et 20% de la dette publique. En 2017, c'est ce dernier indicateur qui aura suscité le plus d'inquiétudes, soit chez 50% des répondants. La dette du secteur public n'a pas augmenté sensiblement entre-temps, mais le problème est que, à 65% du PIB, « we still have no plan how to bring it down ».
De ce fait, « this government has mortgaged the future of the next generation ». Pour une économiste, « the growth rate is more important at this stage, so as to create employment and to positively affect other indicators ». Pourtant, « the country has the potential to perform better in terms of growth but unfortunately more energy is spent on resolving conflicts than on thinking about diversification of the economy ».
Êtes-vous satisfaits de la politique économique du gouvernement menée au cours de l’année 2017 ?
Toujours pas satisfaits de la politique économique
Une grosse majorité des sondés (83%) sont insatisfaits de la politique économique menée par le gouvernement en 2017, tout comme en 2016 (90%) et en 2015 (87%). Il y a même plus de répondants très insatisfaits (27%) que d’analystes assez satisfaits (17%).
D’aucuns sont plutôt gentils pour dire que « there is no focus in our economic policy » ; d’autres sont mécontents que « the government does not have an economic policy well spelt » ; et certains jugent sévèrement que « there was not any economic policy ».
En somme, « the economic momentum is lacking, and the economy requires structural adjustment and a broadening and deepening of the base ». Car « monetary and fiscal policies alone, without structural policies, cannot promote growth ».
Comment avez-vous vu la politique monétaire menée en 2017 ?
La politique monétaire reste incomprise
Comme l’année dernière, deux sondés sur cinq trouvent appropriée la politique monétaire suivie, en 2017. Mais il existe autant d’analystes qui la voient, au contraire, trop accommodante. Pour eux, « it is still not clear why the Repo rate was cut further », d’autant que « it does not work as the central bank has no proper monetary policy framework ».
Par conséquent, « with interest rates on savings at such low levels, banks will have to rely on money markets to fund their lending activities, and thus pension funds and insurance companies will decide the cost of money ». En même temps, « savings will further divert into consumption and unproductive assets, leaving the banks even more at risk ».
Comment avez-vous trouvé le secteur privé, en 2017 ?
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Un secteur privé moins passif
Tout comme en 2015 et 2016, le secteur privé n’a pas été dynamique en 2017, selon neuf sondés sur dix, même s’il y a eu de sa part moins de passivité (20%) que l’année dernière (47%). Il demeure tiède dans ses actions, peut-être parce que « there does not seem to be enough confidence in the Mauritian economy over the foreseeable future for large meaningful investments ».
Ainsi, « the private sector has done nothing meaningful, since 2014 and will continue to play the waiting game until it can trust the next finance minister ». Entre-temps,
« there are no major investments apart in real estate and in shopping centres ».
Et, « the private sector is stultified by its very structure and operations where everything has to be bought intra-group, absorbing its inefficiencies in the lack of competition within the economy ».
Selon vous, la compensation salariale uniforme de Rs 360, dans le contexte économique actuel, est…
Compensation salariale nécessaire
Qu’il soit justifié ou non, 87% des sondés trouvent nécessaire l’octroi d’une compensation salariale pour 2018. Toutefois, 57% estiment injustifiée une compensation uniforme pour tous les employés de tous les secteurs, vu la performance de l’économie. Ils soulignent que « the last three increases granted have been much higher than inflation
rate ».
À ceux qui considèrent l’élément social, « it remains debatable as to whether the social cost of not paying out this compensation could be too high ». D’un point de vue économique, « increase in wages should be accompanied by increase in productivity, which can only happen through structural policies ».
Sinon, « il faut abandonner le système archaïque de la compensation salariale uniforme. Dans chaque secteur, les entreprises devraient négocier directement avec les employés. »
Quelle note donnez-vous au bilan économique des trois ans du gouvernement actuel ?
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Le bilan économique en-dessous de la moyenne
Le bilan économique du gouvernement ne passe pas la moyenne aux yeux de 77% des personnes interrogées. Pendant trois ans, « l’économie est restée en pilotage automatique ». C’est que « the actions taken in the three years are not up to the level required to sustain economic growth, let alone strengthen it ».
Autrement dit, « the right economic and social policies are absent ». C’est pourquoi « the minister of finance must realise that he cannot be leader of a political party, head of a government and concentrate on the economy. Being at the helm of the economy requires constant attention, learning and listening to all economic players ».
Et, « instead of spending money on prestigious projects, the little money we have should be utilised for re-training in new technologies ».
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