Aux Casernes centrales : Bruneau Laurette interrogé pour infraction à l’ICT Act

• Il avait mis en cause des policiers sur Facebook

Bruneau Laurette a complété son deuxième jour d’interrogatoire dans les locaux de la Major Crimes Investigation Team (MCIT). Cela, dans le sillage de l’enquête sur les plaintes consignées par quatre membres de la Police Head Quarters Special Striking Team (PHQ SST), incluant le patron de l’unité, l’ASP Jagai, de la pour Breach of ICT Act. Bruneau Laurette avait publié des vidéos et cité les noms de quatre policiers dans le sillage de l’affaire Bissessur. Dans la journée du mercredi 9 novembre, l’activiste a été interrogé sur le motif de ces publications. Il a, en présence de son avocat Neelkanth Dulloo, fait valoir son droit au silence.  

Bruneau Laurette a été confronté aux plaintes des membres de la PHQ SST. Après la mise en circulation, sur les réseaux sociaux, des vidéos intimes du couple Bissessur/Moheeputh et la saisie de leurs téléphones cellulaires, l’activiste avait, à son tour, publié un post sur Facebook pour accuser les membres de cette unité d’avoir fuité ces clips. Rappelons que Me Bissessur et sa compagne sont sous le coup d’une accusation de trafic de drogue. 

La MCIT lui a réclamé des précisions sur certaines de ces publications Facebook, relatives à la PHQ SST. Tout au long de la séance, qui s’est tenue en présence de Me Dulloo, Bruneau Laurette, qui est en détention pour trafic de drogue, n’a pipé mot. La police lui a fait savoir que ces publications ont causé du tort et « des dommages moraux » aux plaignants. Certains ont dû avoir recours à des soins psychologiques. 

RECONDUIT EN CELLULE

Bruneau Laurette avait aussi mentionné le nom du policier Unmar dans ses publications sur Facebook. Le policier avait porté plainte, en soutenant qu’il avait été terrifié après ces publications. Confronté à ces éléments, l’activiste est resté sur sa position. La séance a pris fin après presque deux heures. Bruneau Laurette a été ensuite reconduit en cellule. 

Pour rappel, le vendredi 4 novembre, Bruneau Laurette et son fils Jean Luca Ryan Laurette, 23 ans, avaient été arrêtés par la PHQ SST. Ils sont sous le coup d’une accusation provisoire de possession de 46,25 kilos de haschisch, valant Rs 231 millions, et de 700 grammes de drogue synthétique, valant Rs 3 500 000. Père et fils sont aussi accusés de blanchiment d’argent (Rs 81 200 avaient été saisies chez eux) et de possession de deux armes à feux et de munitions.