Au comptoir de l’immigration: ses pots d’achards saisis

Il avait pris l’avion le 27 janvier à destination de Perth, Australie. Dans ses valises, quelques pots d’achards que sa mère Ginette lui avait préparés. Mais à l’Immigration, à l’aéroport SSR, ils ont été confisqués. Ginette avait préparé des achards pour son fils qui se rendait en Australie pour poursuivre des études. « Il les a mis dans son bagage à main. À l’aéroport, il s’est présenté au département de l’Immigration. Quand les officiers ont vu les pots, ils l’ont informé qu’il était interdit d’en transporter et que les pots allaient être confisqués », explique Ginette, très remontée. Lorsque son fils leur a dit de retourner les pots à ses parents, qui étaient encore dans l’enceinte de l’aéroport, les officiers ont refusé et lui ont interdit de sortir. Déconcerté, le fils téléphone à sa mère pour l’informer de la situation. C’est alors que Ginette décide de se renseigner. Elle tombe sur un officier qui se propose de l’aider. Il l’informera que les pots ont déjà été jetés. « Nous n’étions pas au courant de cette loi, sinon nous aurions mis les pots d’achards dans la valise », explique la dame.

Interdits en cabine

La rédaction d’Xplik ou K s’est tournée vers le responsable de communication d’Airports of Mauritius Ltd pour mieux comprendre les procédures et règlements concernant le transport de nourriture dans les bagages des voyageurs. Il explique que les produits confisqués (les pots), tombent dans la catégorie « Lags », c’est-à-dire, les produits liquides, aérosols et gels et que cette réglementation existe depuis mars 2006. « Les voyageurs peuvent transporter ces produits, à condition qu’ils soient en petite quantité (100 ml maximum par produit). Sinon, pour les récipients de moins de 100 ml, la totalité des produits liquides, gels ou aérosols ne doit pas dépasser un volume d’un litre. » Selon lui, ces contrôles sont effectués pour assurer la sécurité des bagages en cabine. « Toutefois, précise-t-il, il y a des exceptions, par exemple, les aliments pour bébé sont autorisés, ainsi que des aliments nutritifs spécifiques, qui ne sont pas servis dans l’avion. Toutefois, le passager doit présenter un certificat pour prouver son état de santé… »

Procédures strictes

« Quand un passager passe le contrôle de l’Immigration et que son passeport est estampillé, il quitte le territoire mauricien. Pour un retour en arrière, les procédures sont compliquées, sauf pour des cas exceptionnels, par exemple une urgence médicale, mais là aussi, les procédures doivent être respectées. C’est pourquoi la demande de cette personne n’a pu être prise en considération », dit-on. Le responsable de communication assure qu’il y a des Passenger Relation Officers au terminal pour renseigner/aider les passagers. Ensuite, les plaintes remontent la voie hiérarchique pour être traitées. Il tient à préciser que lors de l’enregistrement des bagages, il y a des rappels au comptoir d’enregistrement, concernant les diverses catégories de produits, pour éviter tout désagrément aux voyageurs.