Le manque de pluies inquiète. Afin d’identifier des solutions durables, Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya ont reçu Lomush Juggoo, directeur de la Water Resources Unit, Farook Mowlabucus, hydrologue, Prem Saddul, ancien chairman de la CWA, et Sunil Gopal, responsable de communication de la CWA. C’était lors de l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus le mercredi 23 novembre.
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Le débat autour de la pénurie d’eau refait surface chaque année à la même période. Mais, comment trouver des solutions durables est la question qui reste posée. D’ailleurs, comparé à l’année dernière, il y a actuellement un déficit de 27 % dans les réservoirs. Cela mérite d’être considéré comme une situation sérieuse, selon Lomush Juggoo, directeur de la Water Resources Unit. « Le mois d’octobre 2022 a été le plus sec depuis ces 30 dernières années », a-t-il expliqué, en soulignant que la pluviométrie impacte sur la gestion de l’eau. Ce déficit d’eau perdure depuis le mois de mai et cela va continuer jusqu’en décembre.
Cependant, pour l’hydrologue Farook Mowlabucus, la priorité devrait être la réparation des fuites d’eau à travers le pays. « Les retards dans la mobilisation des ressources additionnelles, notamment le Bagatelle Dam qui a pris du temps à être réalisé et le Rivière-des-Anguilles Dam qui est en retard de plusieurs années, expliquent pourquoi le problème d’eau perdure », a-t-il avancé. Il a ajouté qu’il y a aussi le réseau de distribution à revoir. Pour Mahmad Bandhoo, ancien Chief Officer de la CWA, de nouvelles sources d’eau sont à trouver et « il est grand temps d’aller vers le dessalement de l’eau de mer. »
Sunil Gopal, responsable de communication de la CWA, a, quant à lui, fait comprendre qu’il n’y a pas de coupures drastiques dans le pays actuellement.
Les planteurs dans le flou
Avec la pénurie d’eau et la sècheresse qui se profilent à l’horizon, de nombreux agriculteurs se retrouvent dans l’incapacité de planter. C’est ce qu’a fait ressortir Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association. « Il y a environ 25 % des planteurs qui d’habitude plantent en novembre et décembre, mais qui ne le font pas cette année par crainte de faire face à une sècheresse. Cela aura un impact sur la production de légumes dans les mois à venir », a-t-il indiqué. Ce dernier a aussi souligné l’importance d’augmenter les capacités de stockage d’eau dans le pays. Le problème d’eau est le même depuis les vingt dernières années selon lui.
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