C’est un sentiment de révolte qui a envahi la rue Toori, à Bon-Accueil. Une femme de 63 ans a été agressée par deux molosses jeudi matin. Cette attaque porte à trois le nombre de victimes en un mois.
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Mooneshwaree Beeharry, âgée de 63 ans, est sous le choc. Grièvement blessée aux épaules, elle a été admise à l’hôpital de Flacq. Elle évoque avec peine l’incident survenu à quelques mètres de sa maison, rue Toori, à Bon-Accueil.
« Il était environ 8 heures, j’ai quitté la maison pour aller au champ. Trois maisons plus loin, les chiens du voisin ont bondi sur moi. Le rottweiler m’a attaquée », confie-t-elle traumatisée. En une fraction de seconde, les deux molosses la jettent au sol. « Rottweiler inn rod mord mo de lipie. Li tir mo de bot e tir mo linz osi. Linz la inn desire. Lerla li mord mo zepol gos e apre zepol drwat », ajoute-t-elle.
Les cris de la sexagénaire alertent le voisinage. Les propriétaires et les voisins arrivent en courant. Alors que le propriétaire, un commerçant, maîtrisait ses deux molosses, les voisins aident Mooneshwaree Beeharry à se relever. Couverte de sang, la victime est transportée d’urgence à l’hôpital de Flacq par le propriétaire.
« Je ressens toujours des douleurs atroces. J’ai subi une intervention et je souffre toujours de mes mains. Je ne peux plus effectuer de mouvements », confie-t-elle. Dharam Beeharry, son époux, ne cache pas sa colère : « Ce n’est pas la première fois que ces chiens attaquent des habitants. Nous avons parlementé avec le propriétaire, mais il fait la sourde d’oreille. Les habitants ont peur de marcher. »
Mooneshwaree Beeharry est la troisième personne agressée par ces chiens de race en un mois. Il y a quelques semaines, une fillette a été projetée au sol par le même rottweiler, Rex. Elle s’en est sortie avec des égratignures. Toutefois, S. Toori, âgée de 73 ans, n’a pas eu autant de chance. « Je revenais de mes prières dans la soirée lorsque le molosse s’est jeté sur moi. Il a déchiré mes vêtements. Ma main gauche demeure enflée. Je souffre également de mon genou. »
Les voisins déplorent l’inaction du propriétaire. Ils invitent les autorités à dépêcher un véhicule de la MSAW pour « ramasser ces chiens qui traînent systématiquement sur le chemin et effraient le voisinage.»
Sollicitée pour une réaction, la famille Holuss ne pipe mot. Le propriétaire nous a simplement dit : « J’ai déjà parlé à votre confrère. Je n’ai rien d’autre à dire. » Une autre proche réplique : « Les propriétaires sont absents. Je ne peux rien vous dire sur cet incident. Bonne année et bon vent. »
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