Assemblée générale de l’Onu : la classe politique fait front commun sur le dossier Chagos

Le Premier ministre sir Anerood Jugnauth s’envolera jeudi pour le siège de l’Onu où il compte présenter le dossier mauricien sur les Chagos. Il a le soutien de l’ensemble de la classe politique locale.

Le Premier ministre sera, à partir de vendredi, en mission officielle à New York, au siège de l’Organisation des Nations unies (Onu). Sir Anerood Jugnauth y multipliera les contacts afin de faire avancer la cause de la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos. Le chef du gouvernement tentera d’obtenir l’aval du General Committee de l’Onu pour que Maurice puisse se rendre devant la Cour internationale de justice. Le pays compte solliciter l’avis de cette instance sur le contentieux qui oppose Maurice au Royaume-Uni.

Pour l’heure, la démarche du Premier ministre fait l’unanimité au sein de la classe politique mauricienne. « Il y avait certes d’autres options que nous aurions pu aussi considérer. Mais nous devons faire front commun. Nous soutenons cette initiative », explique Reza Uteem, leader adjoint du Mouvement militant mauricien.

Initiative

« L’initiative du gouvernement est une bonne chose. Mais nous ne devons pas oublier que le gouvernement devra faire face à de nombreux lobbys pour que Maurice ne puisse pas se rendre à la Cour internationale de justice », souligne pour sa part Arvin Boolell, ancien ministre des Affaires étrangères et membre du Parti travailliste. Il prévient aussi que le gouvernement aura un « long chemin à parcourir », malgré les soutiens déjà obtenus, dont celui de l’Union africaine.

Alan Ganoo, président du Mouvement patriotique, est également en faveur de l’initiative du gouvernement. « Nous avons dès le début fait ressortir que nous sommes en faveur de ce move du gouvernement », explique le député de Savanne/Rivière-Noire.

Lalit est aussi en faveur de cette initiative, mais relativise quelque peu les choses. « Cela devra aussi s’accompagner d’un travail au niveau de l’opinion publique mondiale. C’est une initiative qui doit s’insérer dans un travail plus global », explique Rajnee Lallah, une des porte-parole de Lalit.

Au niveau du Groupe Refugiés Chagos (GRC), on se dit aussi pleinement satisfait. « La présence d’Olivier Bancoult dans la délégation démontre d’ailleurs que le GRC est entièrement d’accord », explique Robin Mardemootoo, avoué du GRC.