Ashok Subron : «Le montant du salaire minimal ne doit pas être moins de Rs 13 000»

Les membres de Rezistans ek Alternativ, ceux de la General Workers Federation (GWF) et de la Port-Louis Maritime Employees Association (PMLEA) se sont réunis dimanche 1er mai à l’amphithéâtre de Mahébourg. Leur porte-parole Ashok Subron est revenu sur le projet de loi, le National Wage Consultative Council Bill. Il s’en est pris aussi aux partis politiques. « Drwa sindika se kitsoz mo pa pu permet zot touse. Si ena pu pran mo la vie, zot pran li », a lancé Ashok Subron. Il a évoqué le licenciement d’Alain Edouard à la Cargo Handling Corporation. Selon lui, les membres de la majorité gouvernementale savent qu’Alain Edouard est « innocent » : « Les ministres Soudesh Callichurn, Ivan Collendavelloo, Xavier-Luc Duval et le Premier ministre sir Anerood Jugnauth savent que le président de la PLMEA est innocent. Mais pourquoi on s’oppose toujours à son réintégration ? » Il affirme qu’une rencontre aura lieu jeudi 5 mai entre des syndicalistes et le vice-Premier ministre, Xavier-Luc Duval, pour discuter du licenciement d’Alain Edouard et de sa réintégration. Ashok Subron prévient que s’il n’y a aucun développement favorable « nou tou kone ki nou bizin fer ». Autre sujet abordé par Ashok Subron : le salaire minimal. Selon lui, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, n’a pas tenu ses promesses. « Le projet de loi, National Wage Consultative Council Bill, n’a pas été présenté aux syndicalistes avant [sa présentation à l’Assemblée nationale]. Le ministre nous a trahis et il devra nous donner des explications ». Ashok Subron estime que le montant du salaire minimal ne devrait pas être en-dessous de Rs 13 000. Il a souligné aussi qu’il sera en consultation avec les autres membres syndicaux et il serait fort probable qu’ils ne siègeront pas au comité du National Wage Consultative Council. Appel à l’unité Auparavant, le syndicaliste s’en est pris aux partis politiques. « La population et les travailleurs ont perdu confiance en ce gouvernement. Ils nous ont trahis. Bientôt nous n’aurons plus le contrôle sur le port. D’autres continuent à accaparer des biens de l’Etat. Comme le gouvernement précédent, le PTr est en ruine aujourd’hui. Le MMM n’a plus de valeur et ne pourra pas se réinventer. Le MMM n’aurait pas pris naissance sans la General Workers Federation », a souligné Ashok Subron. Il a aussi demandé aux travailleurs et à la classe syndicale de s’unir et de rester grouper car «  le challenge est devant nous ». Alain Edouard a aussi pris la parole. Il a remercié les travailleurs du port et sa famille pour leur soutien. De son côté, Serge Jauffret, président de la GWF, a affirmé que « c’est nous qui avons élu ce gouvernement car il fallait un changement. Toutefois, ce gouvernement a failli dans sa tâche. Il n’y a eu que de belles promesses. » Le président de la Fédération des syndicats de la Fonction publique, Rashid Emrith, les membres de l’Union of Bus Industry Workers, ceux de la plateforme « Aret Kokin Nou Laplaz » et des membres de CARES [Centre for Alternative Research and Studies] étaient présents aussi à Mahébourg. Le rassemblement s’est terminé avec un concert réunissant plusieurs artistes. Compte-rendu Cédric Ramasawmy