Arvin Boolell : «J’ai pris connaissance de ma nomination lors de la conférence de presse»

Si Arvin Boolell dit ne pas être surpris de sa nomination au poste de Director of Field Operations, il estime toutefois qu’il aurait préféré qu’il y ait des discussions au préalable. Il était l’un des invités de Nawaz Noorbux et de Jugdish Joypaul lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, hier. 

L’annonce avait été faite lors d’une conférence de presse du Parti travailliste le 12 septembre dernier à Val de Vie, Phoenix. C’était à l’issue d’une réunion du comité exécutif des rouges. C’est à ce moment-là, soutient Arvin Boolell, qu’il a appris qu’il occupera le poste de Director of Field Operations. « Je n’ai aucun problème avec ce poste, mais je ne m’attendais pas quant à la façon dont l’annonce a été faite. J’apprenais la nouvelle lors de la conférence de presse. Mais pour être juste envers Navin Ramgoolam, c’est un poste que j’occupe depuis des années », dit-il.

Arvin Boolell est d’avis que les nominations des différents membres auraient dû faire l’objet de discussions. « J’avais dit à Navin Ramgoolam qu’il fallait au préalable des discussions avant qu’il fasse cet exercice qui, en soi, n’est pas facile (…). Il réalise qu’il fallait en effet des discussions avec les membres du bureau politique, ou du moins quelques-uns », avance le député de la circonscription No. 18. Celui-ci soutient pouvoir s’exprimer sans frayeur au sein du Parti travailliste. 

Des discussions d’autant plus importantes, selon Arvin Boolell, afin d’éviter toute mauvaise surprise parmi ceux qui ont été nommés. « Il est important que, lors d’un tel exercice, il y a une bonne ‘clearance’. Il faut s’assurer de la fidélité sans faille de tous les membres. J’ai d’ailleurs posé des questions sur un ou deux membres. Je ne voulais pas qu’il y ait de doute quant à la présence de cheval de troie possiblement envoyé par le MSM. Car nous sommes dans une phase cruciale où la marge d’erreur est très minime », avance Arvin Boolell. Celui-ci juge que c’était un « well-balanced exercise, but with room for improvement ». 

Pas « happy »

Shakeel Mohamed, député de la circonscription No.3, dira pour sa part qu’il n’est « pas happy » avec sa nomination au poste de vice-président. Il souligne qu’il était en déplacement professionnel à l’étranger lorsque le Parti travailliste tenait sa réunion du comité exécutif le 12 septembre dernier. « Est-ce que je suis happy avec cette nomination ? Non. Pas du tout. Parce que j’aurais aimé avoir plus de responsabilités », dit-il. À la question de savoir s’il convoite le poste de Deputy Leader, jusqu’ici vacant, Shakeel Mohamed devait rétorquer : « Pou dir ou fransman, mo pa ti pou mind vinn leader osi. But let’s go one step at a time ».

Shakeel Mohamed soutient qu’il aurait préféré avoir ce poste pour « plus de légitimité » et pour « plus de participation » dans la façon dont le Parti travailliste souhaite reformer le pays. « Je suis entré dans la politique afin que je puisse participer de façon constructive à la réforme du pays (…). Pour cela, je dois être dans une position où je peux contribuer positivement et non pas seulement symboliquement », explique-t-il.