Il faut toujours s’ouvrir à l’étranger, tout en donnant aux investisseurs étrangers des possibilités de placer leurs capitaux à Maurice. C’est ce que soutient le président du conseil d’administration d’Alteo. Il révèle aussi ses attentes concernant le budget qui sera présenté dans quelques semaines.
Pour l’année financière à mars 2016, Alteo a enregistré une hausse de 11 % de ses chiffres d’affaires. À quoi attribuez-vous cette progression ?
Après plusieurs négociations, nous avions finalement acheté une sucrerie au Kenya, Transmara Sugar Company Limited, et, pour la première fois cette année, nous avons commencé à consolider les revenus au Kenya. Ce qui fait que les revenus au total ont augmenté.
Comment se porte l’industrie sucrière actuellement ?
Comme nous savons tous, l’industrie sucrière est passée par une phase de réforme extrêmement importante, et je peux dire réussie. L’industrie va bien, mais il y a toujours des défis. Le prix du sucre est toujours bas et nous en avons beaucoup souffert. Par ailleurs, le taux d’extraction de sucre à partir de la canne a été faible. Mais nous gardons espoir que le prix du sucre va augmenter car sur le marché mondial, nous constatons déjà une hausse. Donc, je reste confiant pour le futur.
Quels sont les autres défis que le secteur sucrier doit relever cette année ?
Les défis sont multiples et permanents. Hormis le prix bas du sucre, nous avons récemment enregistré une importante hausse du coût de la main-d’œuvre. Mais nous respectons cette décision. Il est important que les travailleurs soient rémunérés correctement. Mais il faut qu’on puisse associer les augmentations salariales avec une croissance dans la productivité pour être plus efficaces. Il est crucial de contrôler le coût de production pour pouvoir être compétitif sur le marché international.
Alteo opère également en Afrique. Quelle est la situation ailleurs ?
On est en Tanzanie depuis 15 ans déjà et je dois dire que c’est une vraie success story. Les choses se passent très bien pour Alteo. Et cela va faire bientôt six mois que nous avons aussi racheté l’usine au Kenya. On est confiant de pouvoir faire aussi bien au Kenya qu’en Tanzanie.
Par ailleurs, notre objectif est d’atteindre 500 000 tonnes de sucre annuellement. Ainsi, nous sommes à la recherche de nouveaux projets ailleurs pour pouvoir réaliser ce chiffre. On se concentre désormais sur d’autres pays d’Afrique de l’Est, parce qu’on connaît bien cette partie du continent.
Quelles sont vos attentes quant au budget qui sera présenté très prochainement ?
Il faut d’abord garder une certaine stabilité à tous les niveaux, que ce soit fiscal ou s’agissant de procédures. Il faut que le budget s’assure que les opérateurs travaillent dans des conditions favorables et n’aient pas de soucis. C’est mon souhait le plus fort.
Quels sont les projets d’Alteo ?
Comme je l’ai déjà dit, on va continuer à travailler en Afrique. L’investissement dans l’immobilier sera aussi une priorité cette année. Il reste pas mal de terres et de complexes à développer à Anahita. Il y a toujours une grosse demande pour les projets d’envergure. Je pense que c’est un signe dont Maurice fait preuve. Il faut toujours s’ouvrir à l’étranger, tout en donnant aux investisseurs étrangers des possibilités de placer leur argent à Maurice.
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